pourquoi il n’y a pas que les enfants qui doivent être vaccinés pour éviter l’hôpital ?

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Chaque année, à l’approche de la saison hivernale, le RSV, virus respiratoire très contagieux, circule et est responsable de nombreuses contaminations d’intensité variable.

Qui sont les plus vulnérables à une forme grave pouvant entraîner bronchiolite avec hospitalisation ? Des nourrissons, mais aussi… des seniors.

En France, lors de la saison 2022-2023, les plus de 75 ans ont représenté 61 % des hospitalisations et 78 % des décès liés au VRS. Car oui, le virus peut entraîner de graves complications, dont certains peuvent entraîner la mort. Parmi celles-ci : une détresse respiratoire aiguë ou encore une pneumonie nécessitant la mise sous assistance respiratoire du patient.

Selon le dernier bulletin de Santé Publique France du 6 novembre, l’Île-de-France est actuellement au niveau d’alerte épidémique, les Hauts-de-France et la Bretagne au niveau pré-épidémique.

Un plus grand risque pour qui ?

Le virus peut également aggraver une pathologie existante chez les personnes souffrant de maladies cardiaques ou pulmonaires ou de problèmes respiratoires chroniques comme la BPCO (maladie pulmonaire obstructive chronique), avec un risque encore plus élevé d’hospitalisation et de décès.

Il a été observé que, parmi les patients hospitalisés pour une infection respiratoire liée au VRS, il existait un facteur de comorbidité dans 78,6 % des cas. Les risques d’hospitalisation chez les seniors atteints de ce type de maladie sont 9 fois plus élevés que la moyenne, et les risques de décès 6 fois plus élevés.

Deux vaccins contre le RSV

Pour faire face à cette situation et prévenir les risques de complications chez les seniors à l’approche de l’hiver, la Haute autorité de santé (HAS) recommande désormais de se vacciner avec les vaccins Arexvy (groupe GSK) et Abrysvo (Pfiszer). ) dont la commercialisation a été récemment autorisée. Pour cela, il s’est appuyé sur les données des tests réalisés, qui ont permis d’observer une réduction significative des infections des voies respiratoires après injection : 83 % en moyenne pour Arexvy et 67 à 86 % pour Abrysvo.

Ces deux vaccins sont disponibles dans les établissements de santé publics et privés, ainsi que dans les pharmacies de ville. Ils sont délivrés uniquement sur prescription médicale, mais ne sont pas encore remboursés pour les seniors, contrairement aux nourrissons et aux femmes enceintes. Ils ne nécessitent qu’une seule injection.

Recommandations

Les recommandations officielles ? Une vaccination pour les personnes de 75 ans et plus, ainsi que pour les personnes de 65 ans et plus atteintes d’une maladie cardiaque ou d’une pathologie respiratoire chronique.

C’est le médecin traitant ou autre professionnel de santé qui recommandera l’un ou l’autre vaccin. La vaccination peut tout à fait être réalisée en même temps que celle contre la grippe saisonnière.

APEI-Actualités. Cécile Desbrun

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