Yanis Darras / Photo credit: Credits: Philippe Huguen / AFP” data-image-id “56530689-2”
16h14, le 12 novembre 2024
Qui dit novembre, dit mois sans tabac. Depuis le début du mois, les fumeurs sont invités à se passer de cigarette pendant un mois à l’occasion de la 9e édition du Mois sans tabac, cette opération mise en place depuis 2016 pour lutter contre le tabagisme. Car malgré l’augmentation du prix du pack ces dernières années et les campagnes de prévention, le nombre de fumeurs reste élevé en France. Fin 2022, on comptait encore près de 12 millions de consommateurs de cigarettes.
Des milliers de cancers évités…
Résultat, le tabac reste la première cause de décès en France, avec près de 75 000 décès imputables chaque année. Mais le bilan n’est pas entièrement négatif puisque selon une étude de Santé publique France publiée ce mardi, le programme Mois sans tabac aurait un impact largement positif.
Ainsi, si cette opération était maintenue jusqu’en 2050, cela permettrait d’éviter près de 28 000 cancers durant cette période. Un chiffre important, et qui n’est pas le seul bénéfice à noter. Ainsi, les projections réalisées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), notent que le mois sans tabac permet également d’éviter près de 210 000 cas de troubles musco-squelettiques (qui entraînent notamment des douleurs au poignet). , à l’épaule etc. ndlr), 18 000 maladies cardiovasculaires, 8 000 cas de démence et 4 000 cas de diabète.
…Et des millions d’euros économisés
Plus important encore, cela permet d’économiser l’équivalent de près de 12 années de vie sans incapacité potentielle, pour 100 000 habitants. Et le bénéfice est aussi financier, puisque les conséquences positives du mois sans tabac permettent d’économiser en moyenne près de 94 millions d’euros par an. A cela s’ajoute également un gain de productivité des anciens fumeurs estimé à près de 85 millions d’euros par an.
En contrepartie, l’organisation (campagne publicitaire, etc.) autour du mois sans tabac coûte en moyenne 12,5 millions d’euros. Un retour sur investissement « largement favorable », note Santé Publique France, qui assure que l’ordre de grandeur est de « 14 euros pour 1 euro investi ».
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