Les acariens qui vivent dans la poussière domestique provoquent parfois des allergies qui peuvent sérieusement dégrader la qualité de vie. Pour s’en débarrasser, certains moyens sont plus efficaces que d’autres.
Lorsque nous pensons aux « allergies », nous pensons souvent à la « poussière domestique », mais en réalité, les personnes allergiques sont souvent allergiques aux acariens qui s’y développent, et non à la poussière elle-même.
Appartenant à la famille des arachnides, comme les tiques et les araignées, ces minuscules animaux mesurent 0,2 à 0,3 mm : on pourrait en mettre une cinquantaine sur une tête d’épingle ! Ils vivent entre 65 et 100 jours et les femelles pondent entre 60 et 100 œufs au cours de leur vie.
Les acariens aiment les climats tempérés et l’humidité. Ils se nourrissent des cellules cutanées que nous perdons, ainsi que des moisissures qu’ils digèrent grâce à des enzymes. Ces enzymes sont excrétées dans les selles environ 20 fois par jour. Au cours de leur existence, ils perdent également des fragments de leur exosquelette. Tous ces fragments protéiques peuvent déclencher des allergies chez les personnes souffrant de rhinite allergique (aussi appelée rhume des foins) : ce sont des allergènes.
Quels sont les symptômes ?
Lorsque les personnes allergiques aux acariens inhalent les allergènes qu’ils libèrent, ceux-ci pénètrent dans les muqueuses des voies respiratoires et des yeux. Leur corps les reconnaît et les perçoit comme une menace, libérant diverses substances chimiques, dont une molécule appelée histamine.
Cela provoque des symptômes tels que des démangeaisons aux yeux et à la gorge, des éternuements, de la toux, des écoulements nasaux (nez qui coule) et des écoulements postnasaux (sensation de mucus au fond de la gorge).
Les personnes souffrant de cette allergie respirent généralement par la bouche, ronflent et se frottent constamment le nez (ce qui peut entraîner la création d’un sillon nasal transversal hypo ou hyperpigmenté, en raison du mouvement de frottement répété – un geste parfois appelé « bonjour allergique »). »).
Ils peuvent également souffrir de fatigue et avoir des cernes sous les yeux, car l’allergie aux acariens présents dans la poussière domestique peut dégrader la qualité du sommeil. Cette situation entraîne une réduction de leur capacité de concentration au travail ou à l’école et altère leur qualité de vie.
De plus, chez les personnes souffrant d’eczéma, les fragments de protéines libérés par les acariens peuvent traverser la barrière cutanée endommagée, incitant les cellules immunitaires de la peau à libérer des produits chimiques qui augmentent l’irritation. Conséquence : la peau devient plus rouge et plus douloureuse, notamment chez les enfants.
Les symptômes de l’allergie aux acariens sont souvent pires après le coucher et au réveil le matin. Ils durent toute l’année, mais au printemps, les personnes allergiques aux acariens et au pollen peuvent constater une aggravation.
Comment diagnostique-t-on ce type d’allergie ?
Les symptômes de l’allergie aux acariens peuvent durer des mois, voire des années, avant que les gens ne consultent un médecin. Or, l’obtention d’un diagnostic est la condition sine qua non pour accéder au bon traitement. Le conseil fournit également des informations sur la manière de réduire l’exposition aux allergènes.
Pour déterminer si une personne est allergique, les professionnels de la santé peuvent demander une analyse de sang. Des tests cutanés (également appelés prick tests) peuvent également être réalisés par des allergologues. Ces tests consistent à déposer sur la peau des gouttelettes de différents allergènes ainsi que des substances « témoins » (contrôles positifs et négatifs), puis à piquer chaque goutte pour introduire un peu de liquide dans la peau. Après 15 minutes, la réaction est observée. Si la personne est allergique, la peau est dure et rouge et le patient ressent une démangeaison, un peu comme une piqûre de moustique.
Comment traite-t-on l’allergie aux acariens ?
Une fois le diagnostic posé, le professionnel de santé établit un plan de prise en charge médicale de la rhinite allergique afin d’en atténuer les symptômes. Les options de traitement comprennent généralement un ou plusieurs des éléments suivants :
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antihistaminiques non sédatifs (pris quotidiennement);
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un spray nasal de corticostéroïdes (les gens utilisent souvent ces sprays de manière incorrecte, il est important de suivre attentivement les instructions) ;
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collyre antiallergique.
Si le patient souffre également d’asthme ou d’eczéma aggravé par les acariens, le traitement sera adapté pour prendre en compte les deux.
En cas de symptômes sévères, l’immunothérapie allogénique est une option possible, quoique à long terme. Cette approche vise à désensibiliser progressivement le système immunitaire afin qu’il ne considère plus les protéines des acariens comme une menace.
L’immunothérapie consiste à prendre quotidiennement un comprimé sublingual ou à recevoir une série d’injections. Les injections nécessitent une visite mensuelle chez l’allergologue, pendant trois ans, après une première phase d’injection hebdomadaire.
Ces traitements sont efficaces, mais coûteux (et longs). Si vous envisagez de l’utiliser, il est important de peser le pour et le contre avec le professionnel de santé qui vous traite.
Comment minimiser les conséquences quotidiennes de l’allergie aux acariens ?
Pour réduire la quantité d’allergènes présents dans l’environnement, diverses mesures peuvent être mises en place. Voici une liste non exhaustive.
Chaque semaine, la literie et les pyjamas doivent être lavés à l’eau chaude. Optez pour des couettes, des couvertures, des couvertures et des vêtements de nuit qui résistent au lavage à 60°C, car à cette température, le lavage élimine non seulement la poussière et les allergènes qu’elle contient, mais tue également les acariens et leurs œufs.
Si cela n’est pas possible, vous pouvez opter pour des housses imperméables, qui empêcheront les acariens de s’installer. Ces housses doivent être nettoyées avec un chiffon humide à chaque changement de linge de lit.
Côté mobilier, si vous le pouvez, optez pour des stores et du parquet plutôt que des rideaux ou des tapis. Evitez également les revêtements végétaux (sisal, joncs marins…) ainsi que les canapés en tissu, tentures murales, peluches… qui peuvent constituer des réservoirs de poussière.
Concernant le nettoyage, dépoussiérez les stores et autres surfaces avec un chiffon humide chaque semaine. Lorsque vous passez l’aspirateur, si vous avez des allergies, portez un masque, car les acariens peuvent se propager dans l’air (il est préférable que quelqu’un d’autre passe l’aspirateur).
Attention aux fausses promesses marketing
Lorsque vous achetez un nouveau matelas, il est toujours exempt d’acariens. Ceux-ci le coloniseront lorsque vous commencerez à y dormir. Pour éviter cela, on pourrait être tenté de céder aux sirènes du marketing (dont les budgets peuvent être conséquents) et d’acheter plutôt des produits onéreux labellisés « hypoallergéniques », « anti-allergiques » ou « sans allergènes ».
Le problème est que le diamètre des pores de ces produits n’est souvent pas suffisamment petit pour empêcher le passage des acariens, de leurs excréments ou des cellules de la peau dont ils se nourrissent. Au moment de la rédaction de cet article, le seul tissu commercial dont les pores sont suffisamment petits pour bénéficier de ces qualifications est le tissu MicroTight™.
De plus, les sprays destinés à tuer les acariens nécessitent tellement de pulvérisations pour pénétrer dans les tissus qu’il est probable qu’ils finissent alors par être très humides, et conservent une odeur prononcée (de plus, si les tissus traités ne sont pas bien séchés, il y a un risque de développement de moisissures).
Précisons enfin que les affirmations selon lesquelles certains aspirateurs coûteux seraient capables d’extraire tous les acariens des surfaces aspirées ne sont pas scientifiquement prouvées.
Pour aller plus loin :
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