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« Avec un accompagnement, vous avez 20 à 30 % de chances supplémentaires d’arrêter »

Depuis son cabinet situé dans les locaux de la clinique des Sorbiers à Issoire (Puy-de-Dôme), Géraldine Ducros, tabacologue à Afret, aide les fumeurs à arrêter leur consommation.

Sa voix est calme, douce, rassurante. Dans un petit bureau ouvert situé à l’entrée de l’accueil de jour de la clinique des Sorbiers d’Issoire, Géraldine Ducros reçoit gratuitement les personnes souhaitant arrêter leur consommation de tabac. « Notre association soutient les maladies chroniques. On ne pouvait pas faire ça sans parler de tabac », explique la tabacologue et infirmière coordinatrice à l’Afret (Association pour la Formation et la Recherche en Education Thérapeutique).

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Il y a deux ans, la structure a pris un tournant majeur : en plus de sensibiliser, elle propose un véritable accompagnement à l’arrêt de la nicotine, grâce notamment à la formation réalisée par l’infirmière coordinatrice. « C’est très difficile de se sevrer seul dans son coin. Lorsqu’on est accompagné, on a 20 à 30 % de chances en plus de s’arrêter », assure-t-elle.

Là pour « aider à surmonter les obstacles »

Une conviction qui incite donc l’association à proposer un accompagnement aussi bien individuel que collectif. « Pour arrêter de fumer, il y a peu de règles. Le principal est d’atteindre son objectif », dit-elle. « La difficulté quand on est seul quand on arrête, c’est que, parfois, on peut être coincé. Ensemble, nous pouvons surmonter cet obstacle et trouver des plans B ou C. Il existe autant de méthodes de sevrage que de patients.

Très attentive, Géraldine Ducros reçoit donc les candidats à l’arrestation en face-à-face lors d’un premier rendez-vous. « On prend une bonne heure ensemble pour discuter. Souvent, les gens ont déjà essayé d’arrêter. Nous essayons donc de décortiquer et de comprendre ce qui a fonctionné ou non. Une attention primordiale qui permet de définir une méthode, là encore, individuelle.

La personne souhaite-t-elle arrêter progressivement ? Soudainement? Quel est le projet derrière tout cela ?

Le tabacologue s’occupe également du suivi en proposant dans un premier temps un rendez-vous par semaine sur une période d’un mois. “Cela permet de voir ce qui se passe.” Mais aussi pour répondre à des situations qui pourraient faire partir en fumée les bonnes résolutions. “Parfois il y a des petits stress dans la vie, le but est de réfléchir à une solution pour ne pas répondre par la cigarette”, souligne Géraldine Ducros qui peut aussi prescrire la substitution tabagique.

Un plan personnalisé peut aider

Lors de ces entretiens, le professionnel réalise également un travail important sur les idées reçues. « Nous identifions les leviers. Et parfois, cela aide à créer un plan personnalisé en déterminant la motivation, les difficultés potentielles, comment apporter du réconfort, mais aussi en identifiant ce que nous pouvons changer dans notre vie quotidienne.

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Mais ce que le tabacologue recommande avant tout, c’est de dédramatiser le drame de l’arrêt. « Parfois, nous en faisons toute une histoire. Certains refusent même les obstacles par peur de ce qui pourrait arriver. Rien n’est grave, même si au début vous arrêtez de fumer seulement six mois plus tard. jour, il n’y a pas de petit arrêt, tout n’est qu’une expérience stockée.Plusieurs solutions existent pour arrêter. Photo Fred Marquet.
Depuis le début de l’année, Afret a suivi une trentaine de personnes. Les fumeurs ou anciens fumeurs qui ont pu faire un petit ou un grand pas vers l’arrêt du tabac. Comme le disait Albert Camus : « Peu importe le chemin, la volonté d’arriver suffit à tout. »

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Autres prestations. Localement, plusieurs autres structures proposent un accompagnement aux personnes souhaitant arrêter de fumer. Le Centre de soins, d’accompagnement et de prévention des addictions Addictions (74, rue du 8-Mai) met à votre disposition une équipe pluriprofessionnelle. Contact : 04.73.71.29.29. Les infirmières de l’Asalee (Equipe Libérale Action Santé) peuvent également prendre le temps de soigner les maladies chroniques à Issoire et ses environs. Le Centre médico-psychologique d’Issoire (7, boulevard André-Malraux) dispose également d’un service d’accompagnement au sevrage tabagique. Contact : 04.73.89.21.07. La plateforme Tabac info service est disponible partout en France sur www.tabac-info-service.fr. Il permet d’être mis en relation avec des spécialistes du tabac.

Bouteille Jean-Baptiste

 
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