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Comprendre le cerveau, pour aider le patient

Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Press – The Nova Scotia Courier

Dossier spécial en quatre articles – deuxième partie

La maladie de Parkinson est une maladie évolutive qui peut progresser chez les personnes de tout âge, mais le risque augmente considérablement chez les personnes âgées de 60 ans et plus.

Il affecte les cellules nerveuses dopaminergiques situées dans la substance noire (substantia nigra) du mésencéphale, une région qui aide à réguler diverses fonctions, y compris le mouvement.

« La dopamine est importante pour un certain nombre de fonctions différentes. Il est donc important pour la fonction motrice et permet des mouvements fluides et coordonnés.explique la Dre Heather Rigby, neurologue travaillant en Nouvelle-Écosse.

Signes et symptômes

Avant de se mettre d’accord sur un diagnostic, il y a plusieurs étapes à suivre. La première chose qu’un médecin doit faire est d’examiner le dossier médical du patient et de procéder à un examen physique. Le médecin pose des questions sur les symptômes, quand ils ont commencé, comment ils ont évolué, etc.

Par la suite, nous passons à l’examen neurologique et recherchons les caractéristiques de la maladie, notamment les symptômes courants, tels que les tremblements, la raideur musculaire et la lenteur des mouvements (bradykinésie). La personne marche plus lentement, il est plus difficile de se lever d’une chaise, il y a des changements dans l’écriture manuscrite, elle peut devenir plus sale ou plus petite, par exemple.

Au-delà de la thérapie et des médicaments, l’exercice physique joue un rôle crucial dans la vie des patients. «Le type d’exercice peut être un peu moins important que la participation ou non à une activité physique», explique la Dre Heather Rigby.

Si la recherche se concentre sur les facteurs de risque, le travail de prévention, à travers l’alimentation et l’activité physique, prend également sa place dans le débat, souligne Karen Lee, Karen Lee, présidente de Parkinson Canada. “Si vous continuez à faire de l’exercice, cela contribue à améliorer votre qualité de vie”, estime le président.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires

Karen Lee mentionne que, pour l’instant, « on ne connaît pas la cause directe de la maladie de Parkinson, mais beaucoup de travaux portent sur les facteurs de risque ».

L’âge est, combiné aux risques génétiques et environnementaux (herbicides, pesticides, métaux…), l’une des principales causes de son évolution.

La Dre Heather Rigby souligne qu’il existe des « liens faibles » avec les facteurs environnementaux qui influencent le système nerveux. “Ces neurones dopaminergiques semblent sensibles à ces effets toxiques, chez certains individus”, précise le neurologue.

Mme Lee réitère que des recherches sont en cours pour déterminer la relation entre les pesticides issus des terres agricoles et les toxines provenant des zones industrielles et la santé humaine.



Dre Heather Rigby, neurologue travaillant en Nouvelle-Écosse.

PHOTO : Avec la permission de – Santé Nouvelle-Écosse


Pour avancer

Selon la Dre Heather Rigby, une solution pour aider les patients atteints de cette maladie serait d’augmenter les ressources pour consulter plus rapidement des spécialistes : plus de personnel, plus de neurologues, des soins infirmiers plus spécialisés, etc.

“Nous avons besoin de plus de soutien paramédical sous forme d’ergothérapie, de physiothérapie, de travail social”, ajoute le neurologue.

Au Cap-Breton, par exemple, comme dans de nombreuses régions rurales, certaines personnes sont encore sur les listes pour accéder aux soins.

Cela a été difficile pour Ian Lee, diagnostiqué il y a sept ans, et pour Wendy King, son épouse, dans les premières années, car de nombreux neurologues et spécialistes des troubles du mouvement travaillent dans la région de la capitale.

Il a fallu voyager plusieurs fois de Glace Bay à Halifax – une dépense supplémentaire pour eux – avant de trouver leur neurologue, le Dr Laith Shimon.

Aujourd’hui, leurs déplacements pour raisons médicales sont très rares. « Heureusement, nous n’avons pas besoin d’aller et venir à Halifax. Au départ, c’était le cas, mais nous n’avons pas besoin de voyager, contrairement à d’autres, et nous nous considérons donc chanceux à cet égard.dit Mme King.

Il y a deux ans, six personnes de la section Est du Cap-Breton de Parkinson Canada ont relevé le défi d’établir une clinique médicale spécialisée en neurologie pour les habitants de la région. Ils ont déjà trouvé un neurologue pour y travailler et attendent le feu vert pour obtenir un financement gouvernemental.

« Cela, en soi, évitera à de nombreuses personnes d’avoir à se rendre à Halifax et réduira certainement le fardeau d’un grand nombre d’entre eux », conclut M. Lee.

 
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