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grippe aviaire, un défi quotidien pour cet éleveur landais

« J’ai dû les enfermer alors qu’ils avaient le goût du plein air. Je ne vous cacherai pas que cela n’a pas été facile. Les quatre premiers jours, ils tournent beaucoup», annonce d’emblée François Destribos, éleveur de canards à l’engrais à Sainte-Colombe, dans les Landes, mais aussi éleveur de volailles Label Rouge. Depuis la mi-octobre et la décision prise par le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et des Forêts de faire passer le risque lié à la grippe aviaire de « négligeable » à « modéré », elle est contrainte de confiner ses animaux. Au 29 octobre, celui qui est associé à son beau-frère Yannick Lalanne, comptait 5 000 canards en confinement. « Ici, nous sommes dans une zone à risque particulier (ZRP), c’est-à-dire une zone dans laquelle les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage, mais aussi dans une zone à risque de diffusion puisque nous avons un risque élevé. densité des élevages de volailles aux alentours. Il faut donc confiner tous les animaux âgés de plus de 42 jours », précise l’éleveur.

Le coût de la vaccination

Il y a un an, la lançait sa première campagne de vaccination des canards contre la grippe aviaire. « Grâce à cela, nous avons passé l’hiver plus ou moins sereinement », se souvient François Destribos. Fort de cette vaccination, l’éleveur souhaiterait plus de flexibilité concernant le confinement des animaux.

« Pour le moment, ces cas de grippe aviaire concernent des élevages en Bretagne. Nous sommes à plusieurs centaines de kilomètres de la Bretagne. Pourquoi ne pas mettre en place des mesures de confinement par secteur géographique ? », demande l’éleveur. D’autant que pour lui, le confinement de ses animaux représente un surcoût important : « On fait deux heures de paillage par jour. Entre temps de travail et utilisation des machines, cela revient à 1,50 € par canard. Il faut aussi ajouter le coût du vaccin, 30 centimes d’euros par animal. »

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François Destribos produit 50 000 canards gras par an. Pour lui, la facture de vaccination s’élève donc à 15 000 euros. Une inquiétude supplémentaire le touche : jusqu’à présent, l’État s’est engagé à prendre en charge 85 % du coût de la vaccination, mais il est beaucoup moins précis sur le financement des futures campagnes.

Santé

 
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