Le début du mois de novembre marque également le début du mois sans tabac. Une opération du ministère français de la Santé et de la Santé publique dont le principe est d’interpeller les fumeurs : arrêtez pendant un mois. Car un mois sans tabac multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement. Plus de 110 000 personnes se sont déjà inscrites à cette neuvième édition du mois sans tabac.
Devant la gare Montparnasse, Monique et Nelly fument une cigarette avant de prendre leur train pour Toulouse. Cinq heures de voyage sans pouvoir fumer, c’est déjà une longue période pour Monique, accro à la cigarette depuis près de cinquante ans. “Je ne pense pas avoir jamais arrêtéexplique Monique. Après, j’ai diminué, surtout quand j’ai eu des enfants, mais je n’ai jamais arrêté.
“Je n’ai jamais eu la volonté ni l’envie, ça n’a pas d’importance, même si je sais que ce n’est pas bien.”
Monique, fumeusesur franceinfo
En revanche, sa fille, Nelly, a essayé à plusieurs reprises : « J’ai arrêté pour les grossesses puis j’ai arrêté pendant un an et demi avec l’hypnose. Les patchs et les gommes ne fonctionnent pas pour moi. Eh bien, l’hypnose a fonctionné pendant un moment et puis c’est tout. .» Les patchs eurent beaucoup plus de succès sur son père. Il ne fume plus depuis la fin des années 1990. “Les patchs, il faut commencer fort et réduire petit à petit, donc ça va s’étaler sur plusieurs mois et ça a un coût”explique Nelly.
Mais le traitement des substituts nicotiniques a évolué. Notamment depuis 2019, pour les chewing-gums, sprays, comprimés et patchs. « Même pour une grosse boîte qui donne une centaine de comprimés et qui coûte environ 25 euros, cela est généralement entièrement pris en charge par l’ordonnance.explique Elsa Aucé, de la pharmacie Saint-Placide. Les 65% représentent la part de la sécurité sociale. Les 35 % restants sont constitués par les mutuelles des patients. En général, les mutuelles couvrent assez bien ce type de soins.»
Sans ordonnance, il faut par exemple compter près de 25 euros pour une boîte de patchs, ce qui représente un budget de 150 euros pour six mois. Même si ces substituts peuvent être remboursés, cela ne suffit pas à convaincre Fabien d’arrêter. Pour lui, ce n’est pas une question d’argent : «Je n’ai encore jamais eu de vraie motivation. Mais il y a les petits qui me voient fumer, ils n’aiment pas ça, etc. Mais non, je n’en suis pas encore là, vraiment.
La hausse du prix des cigarettes le pousse en revanche à réduire sa consommation. En moyenne, un forfait coûte près de 12 euros. Selon Santé Publique France, le tabac est la première cause de mortalité évitable dans notre pays avec 75 000 décès par an. Et pour ceux qui veulent arrêter et ont besoin d’aide, il existe un numéro de téléphone : 39 89.
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