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comment le cancer du sein a changé la vie de Valérie

C’est notamment pour elle que le salon Art Tattoo de Châteauroux a souhaité réaliser des tatouages ​​solidaires, en 2023 et 2024, le temps d’une journée, dans le cadre d’Octobre Rose. Infirmière de métier, Valérie Minier a reçu un diagnostic de cancer du sein au printemps 2023. Après le choc de l’annonce, elle raconte aujourd’hui les bouleversements physiques et psychologiques que la maladie a eu sur elle, mais témoigne aussi de l’importance qu’il faut compter sur un accompagnement médical… et amical.

Notre série en trois parties

Octobre rose se termine, mais son combat continue. Diagnostiquée d’un cancer du sein au printemps 2023, Valérie Minier a subi des mois de chimiothérapie, radiothérapie et bien d’autres traitements. Toujours sous traitement et sous chimiothérapie ciblée depuis deux ans, cette habitante de Thenay, infirmière de métier, commence tout juste à entrevoir le bout du tunnel.

Après avoir eu du mal à trouver des informations sur son parcours, elle souhaite aujourd’hui que son expérience soit utile à d’autres personnes atteintes de cancer. Et envoyez-leur un message : « Il ne faut pas rester seul face à la maladie ». Le NR a choisi de vous livrer son témoignage dans une série de trois articles chronologiques.

Le changement physique

Dès le début de sa chimiothérapie, Valérie Minier a perdu tous ses cheveux en deux semaines, du 1er au 15 août 2023.
© (Photo Valérie Minier)

« Même si nous avons été prévenus, la perte brutale des cheveux dès le début de la chimio est un choc. Je ne voulais pas y croire, mais en deux semaines, du 1est Depuis le 15 août, j’ai perdu tous mes cheveux, par poignées. Heureusement, mon amie Sandrine Vallée, qui était coiffeuse avant de démarrer son salon de tatouage avec son mari, a toujours été à mes côtés. Elle est venue me raser la tête et m’a recommandé un salon de coiffure à Châteauroux qui fait des prothèses capillaires.
Même si j’ai accepté d’être chauve, j’en ai eu une, surtout par rapport aux yeux des autres, et pour épargner l’aîné de mes deux fils, âgé de 24 ans, qui avait du mal à le supporter. je me suis dit “Je dois continuer à ressembler à ce que je suis aujourd’hui”. En plus, nos cheveux sont toujours bien coiffés et nous n’avons pas besoin de les colorer à nouveau (sourire). J’ai aussi essayé des foulards colorés. J’ai toujours eu envie de porter des couleurs chatoyantes durant cette période.
Avant ma chimio, j’ai également fait un check-up complet avec tous mes spécialistes, afin d’éliminer tout problème qui pourrait être induit ou aggravé par le traitement, car il peut avoir des répercussions sur tout le corps. Après ma chimio par exemple, j’ai découvert chez mon opticien que j’avais perdu deux centièmes de mes yeux, de près comme de loin, alors même que j’avais changé mes lentilles seulement un an auparavant.
Mais la maladie a aussi des conséquences psychologiques : lors des durs traitements, nous avons des problèmes de concentration, de fatigue, de mémoire… Bref, notre cerveau est dans le brouillard, il est donc indispensable d’être soutenu par quelqu’un. J’ai eu la chance d’être soutenue et aidée par mon conjoint et surtout mes enfants, qui étaient là à chaque minute, mais aussi mes amis. »

Surveillance des professionnels de santé

Valérie Minier à la fin de sa radiothérapie, mi-mars 2024.
© (Photo Valérie Minier)

« J’ai été inscrite à un Système d’Appui à la Coordination (Dac) qui me permet de rester à domicile et de bénéficier d’une infirmière qui coordonne les différents professionnels de santé qui s’occupent de moi. Ce dispositif soutenu par l’Agence Régionale de Santé (ARS) m’a également permis de bénéficier de consultations gratuites d’une diététicienne, d’une psychologue, d’une socio-esthéticienne et d’un moniteur de sport. J’aurais pu les voir chez moi, mais j’ai choisi d’aller les voir au centre médical d’Argenton-sur-Creuse, pour sortir de la maison et se resocialiser.
J’ai aussi eu la chance d’être épaulée par une assistante sociale du secteur, sans laquelle je ne serais sûrement plus là aujourd’hui… Le rôle de ces assistantes est immensément précieux, il ne faut pas hésiter à aller les voir, dès l’apparition de la crise. maladie. L’espace Libellule (qui aide les patients à soulager leurs douleurs et leur stress liés à la maladie) mérite également d’être connu.
Et pour centraliser tout cela, il est évidemment indispensable de créer un Dossier Médical Partagé (DMP) en ligne pour tenter de limiter la paperasse et aider les professionnels de santé à disposer de toutes les informations. Mais je mets aussi plein de documents qu’on me demande souvent (comme mes radiographies ou mes résultats d’examens) sur une clé USB que je sors régulièrement. »

L’importance des réunions

Valérie Minier lors d’une de ses visioconférences avec Maud Camors, coach en développement personnel.
© (Photo Valérie Minier)

« Comme il n’existe pas d’annuaire officiel des associations locales liées au cancer, tout est histoire de rencontres avec cette maladie… Lors de mon traitement à Limoges, j’ai rencontré une dame de La Châtre avec qui je participe à des ateliers de peinture organisés par l’association Calm 36. .
Une amie m’a également orienté vers l’association Magnolia 36 qui propose des séjours de rupture pour femmes atteintes d’un cancer du sein, durant lesquels on se fait vraiment chouchouter pendant une semaine.
Peu de gens le savent, mais la Ligue contre le cancer peut aussi m’aider financièrement : elle m’a par exemple permis d’acheter des produits nécessaires à l’entretien de mon corps et de ma peau pendant la chimiothérapie et la radiothérapie, mais coûteux et parfois non pris en charge par la Sécurité sociale.
J’ai aussi découvert Maud Camors, une foraine atteinte d’un cancer du sein, qui a fondé une association, La Fête en rend fort, qui fait venir la fête foraine dans les services de pédiatrie. Elle est devenue coach en développement personnel et propose des visioconférences gratuites avec une psychologue et des femmes de toute la (1). Ça fait du bien de parler, de partager ses expériences avec d’autres personnes dans la même situation que soi, ça aide à se remettre sur les rails… »

Troisième et dernier volet de notre série demain : « Une nouvelle vie qui commence »

dates clés

Valérie Minier’s journey with cancer

  • 11 mars 2023. Date de sa mammographie.
  • 13 mars 2023. Biopsie au Centre de Soins de Suite et de Réadaptation (CSSR) de Châteauroux.
  • Avril 2023. IRM et TEP pour confirmer le diagnostic et rechercher d’éventuelles métastases.
  • 30 mai 2023. Tumérectomie à Limoges.
  • Fin juin 2023. Rendez-vous pour examen des plaies et annonce de chimiothérapie.
  • 24 juillet 2023. Mise en place du « port à cath » (Pac), chambre implantable.
  • 1est Août 2023. Début de sa première chimiothérapie.
  • 15 août 2023. Se raser les cheveux.
  • 28 décembre 2023. Fin de sa première chimiothérapie.
  • De mi-janvier à mi-mars 2024. Radiothérapie (33 séances à Limoges, une par jour, du lundi au vendredi.)
  • Début mars 2024. Début de la pousse des cheveux.
  • Deuxième quinzaine de mars. « Il ne reste plus rien, la solitude. »
  • 1est avril 2024. Mis sous hormonothérapie, un comprimé à prendre chaque jour.
  • 15 juillet 2024. Début d’une chimiothérapie ciblée, avec deux comprimés par jour à prendre à heures fixes, pendant deux ans, et un suivi à distance par le service de thérapie bucco-dentaire de Limoges et des rendez-vous réguliers avec l’oncologue.
  • Du 14 octobre au 2 novembre 2024. Cure de trois semaines, du lundi au samedi, à La Roche-Posay.
 
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