Les phytostérols sont des lipides présents dans les plantes et certains animaux.
Les phytostérols contribuent à réduire le mauvais cholestérol, facteur de risque de maladies cardiovasculaires.
Consommer des phytostérols à trop fortes doses peut être nocif.
Les phytostérols, présents dans les plantes et certains aliments, sont aussi appelés stérols naturels. Ils sont particulièrement connus pour leur efficacité à réduire le mauvais cholestérol. Plus largement, les phytostérols sont parfois considérés comme utiles pour lutter contre la survenue de maladies cardiovasculaires. De quoi s’agit-il réellement et quels sont les réels bienfaits des phytostérols ? On fait le point.
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Que sont les phytostérols ?
Les phytostérols sont des lipides naturellement présents dans la membrane cellulaire des plantes et chez certains animaux. Ils ont un rôle et une composition très proches du cholestérol, à tel point qu’on peut les qualifier de cholestérol végétal.
Les phytostérols sont particulièrement présents dans les huiles végétales ou les oléagineux. Certains aliments enrichis en phytostérols sont également vendus sur le marché. Il s’agit le plus souvent de margarines, de produits laitiers frais ou de sauces condimentaires, indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. (nouvelle fenêtre)(Anses). En raison de leurs bienfaits sur la santé, les phytostérols sont également utilisés dans certains produits cosmétiques ou dans des compléments alimentaires.
L’utilisation de phytostérols pour réduire le cholestérol
En 2014, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a contacté l’Anses pour évaluer le risque et le bénéfice liés à la consommation de produits alimentaires enrichis en phytostérols. L’agence gouvernementale a ainsi affirmé que « les phytostérols ont la propriété de réduire le taux de cholestérol sanguin en entrant en compétition avec eux au niveau intestinal ». Après absorption, les phytostérols affrontent le cholestérol et prennent ainsi partiellement sa place. Une partie du cholestérol est ensuite éliminée naturellement par les selles, tandis que l’autre est transformée pour produire des acides biliaires. Ainsi, les phytostérols contribuent à réduire le cholestérol total et la teneur en cholestérol LDL, communément appelé « mauvais cholestérol », d’environ 10 %. A noter cependant que l’étude réalisée par l’Anses montre une variabilité importante de ces effets selon les personnes. 30 % des individus ayant participé à l’étude n’ont montré aucune baisse de leur taux de cholestérol LDL suite à la consommation de phytostérols.
Les phytostérols sont-ils efficaces sur les maladies cardiovasculaires ?
De par leur efficacité contre le mauvais cholestérol, les phytostérols pourraient, par extension, être considérés comme des agents utiles pour prévenir l’apparition de maladies cardiovasculaires. Le cholestérol peut en effet entraîner la survenue de maladies cardiovasculaires. Toutefois, cette corrélation ne peut pas se faire aussi rapidement, selon l’Anses. L’agence s’assure que « les données actuellement disponibles ne permettent pas de montrer le bénéfice [des phytostérols] en termes de prévention des maladies cardiovasculaires ». Et pour cause, l’apparition des maladies cardiovasculaires n’est pas uniquement due au cholestérol, mais à plusieurs facteurs associés. « Réduire un seul facteur de risque ne réduit pas nécessairement le risque de maladie » » complète Anses.
Les limites des phytostérols
En cas de surconsommation, les phytostérols peuvent même au contraire augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, puisqu’ils diminuent la concentration de bêta-carotène dans le sang. Ce puissant antioxydant est efficace contre les maladies cardiovasculaires.
De manière générale, consommer trop de phytostérols est contre-productif, voire nocif pour la santé. Les professionnels de santé recommandent donc de ne pas dépasser trois grammes par jour. Au-delà de cette quantité, les phytostérols peuvent provoquer des carences en vitamine A, utile au renouvellement des tissus et au système immunitaire, ainsi qu’en vitamine E, qui prévient les risques cardiovasculaires et de cancer.
La prise de phytostérols est également fortement déconseillée aux personnes déjà sous traitement contre le cholestérol, ainsi qu’aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants. Dans tous les cas, il est recommandé de demander l’avis d’un professionnel de santé avant de débuter tout traitement.
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