L’Association médicale canadienne (AMC) souhaite l’élimination des exigences des entreprises envers leurs employés concernant les certificats de maladie pour des problèmes de santé mineurs et à court terme.
Publié à 14h50
Mis à jour à 16h55
Sammy Hudes
La Presse Canadienne
L’AMC affirme que cela pourrait éviter jusqu’à 12,5 millions d’interactions inutiles au sein du système de santé en une seule année.
Un sondage mené par Abacus Data pour le compte de l’AMC indique qu’environ un tiers des travailleurs canadiens se sont vu demander par leur employeur de leur accorder un congé de maladie pour une absence de courte durée au moins une fois au cours de la dernière année.
“C’est frustrant pour les médecins parce que nous voulons pouvoir consacrer le peu de temps dont nous disposons à soigner des patients qui ont vraiment besoin de soins médicaux, sans remplir de paperasse pour résoudre un problème de ressources humaines”, a déclaré le président de l’AMC, le Dconcernant Joss Reimer, lors d’une interview.
«C’est également frustrant pour les personnes qui doivent aller à l’hôpital, car si vous avez une migraine ou une grippe, la dernière chose que vous voulez faire est de quitter votre domicile et de devoir vous rendre dans une clinique pour voir un médecin, alors que ce que vous avez vraiment Ce que nous devons faire, c’est nous reposer, nous détendre et nous rétablir pour pouvoir retourner au travail », a-t-elle ajouté.
Mmoi Reimer a fait valoir que les rendez-vous chez le médecin, y compris les évaluations comprenant la rédaction d’un certificat de maladie, devraient être réservés aux patients qui « ont vraiment besoin de soins médicaux ».
Par exemple, a-t-elle déclaré, il peut s’agir d’un patient malade depuis plus de quelques jours, d’une personne qui pourrait avoir besoin d’un travail de laboratoire ou d’une personne qui pourrait avoir besoin de prescrire des médicaments pour vous aider à vous rétablir.
« Ce que nous ne voulons pas, c’est d’une personne qui sait qu’elle a un problème de santé qui va se résoudre de lui-même, qui sait qu’elle a juste la grippe, qui sait qu’elle a une migraine habituelle et que ça va s’améliorer », a-t-elle déclaré.
Dans un nouvel exposé de position, l’AMC a appelé lundi à des changements législatifs au Canada pour restreindre l’exigence de preuve de maladie et promouvoir des alternatives, telles que l’autocertification et des politiques de congé flexibles.
L’AMC affirme que cette mesure vise à réduire le fardeau administratif des fournisseurs de soins de santé et à améliorer l’accès des patients aux soins ainsi que l’efficacité globale du système de santé.
Plusieurs provinces ont pris des mesures
Québec a adopté cet automne une loi qui doit limiter le recours aux services d’un médecin pour obtenir une pièce justificative en cas d’absence de courte durée.
La loi visant principalement à réduire la charge administrative des médecins (projet de loi 68) indique que la limitation doit s’appliquer pour les trois premières absences d’une période de trois jours consécutifs ou moins dans une année.
En mai, le gouvernement de l’Ontario a également proposé une loi visant à empêcher les employeurs d’exiger un certificat médical d’un médecin pour les trois jours de congé de maladie auxquels les travailleurs ont droit dans la province.
La Nouvelle-Écosse a également agi sur la question en mettant en œuvre un changement en juillet 2023 qui interdit aux employeurs de demander un certificat médical à moins qu’un employé n’ait été absent pendant plus de cinq jours ouvrables ou qu’il ait déjà eu deux absences de cinq jours ouvrables ou moins au cours de la période précédente. 12 mois.
Mmoi Reimer a déclaré que ces changements vont dans la bonne direction, mais devraient s’accompagner de moins de réserves.
« Nous aimerions que cela aille plus loin et dise simplement : « Ne laissons pas les médecins faire partie du processus de ressources humaines » », a-t-elle soutenu.
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