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aucune preuve que les allergènes de noix peuvent se propager par la ventilation

L’ESSENTIEL

  • Selon une étude, aucune preuve ne conforte la croyance selon laquelle les allergènes aux noix et aux arachides peuvent se propager par la ventilation des avions.
  • Selon une étude, aucune preuve ne conforte la croyance selon laquelle les allergènes aux noix et aux arachides peuvent se propager par la ventilation des avions.
  • Les résidus présents sur les surfaces (tablette, écrans, accoudoir…) présentent le principal risque de réactions allergiques lors d’un vol.
  • Les réactions allergiques aux aliments sont 10 à 100 fois moins fréquentes en vol qu’au sol.

Grignoter les fruits secs proposés par la compagnie fait depuis longtemps partie des petits plaisirs du voyage en avion. Pourtant, le sachet a progressivement disparu des vols… d’abord en raison des efforts d’économies des transporteurs, mais aussi parce que plusieurs cas de réactions allergiques chez des passagers sensibles aux arachides sont survenus en vol.

Dans ces cas, le système de ventilation des appareils a été soupçonné de répandre des résidus d’allergènes dans toute la cabine. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Archives des maladies de l’enfance le 16 octobre 2024, met à mal cette théorie. Des chercheurs de l’Imperial College de Londres affirment qu’il n’existe aucune preuve que la ventilation soit en cause.

Allergies alimentaires : les surfaces plus problématiques que la ventilation

Après avoir évalué les risques d’allergies en vol, les auteurs ont extrait les données de l’examen systématique des preuves publiées remontant à 1980, commandé par l’Autorité de l’aviation civile du Royaume-Uni en 2023.

Premier constat : à l’exception notable des vapeurs provenant des poissons et fruits de mer ou de l’exposition à la farine de blé, les réactions allergiques aux aliments en aérosol sont rares et rarement reproductibles.

Concernant spécifiquement les allergènes de l’arachide, s’ils peuvent être détectés à de très faibles niveaux dans l’air lors du décorticage des noix, ils se déposent rapidement et ne peuvent être détectés qu’à proximité des aliments. Ils circulent donc très peu et difficilement dans l’air.

« De plus, les systèmes de ventilation de la cabine des avions sont conçus pour faire circuler l’air à travers l’avion plutôt que le long de la cabine, minimisant ainsi le risque de propagation de contaminants générés par les passagers dans la cabine.expliquent les auteurs dans un communiqué. L’air est entièrement renouvelé toutes les trois à quatre minutes pendant un vol. En comparaison, ce chiffre est de 10 minutes dans les hôpitaux et les salles de classe. Dans les gros avions commerciaux modernes, environ la moitié de l’air entrant est de l’air recyclé qui a traversé des filtres à particules qui éliminent efficacement la poussière, les fumées et les microbes tout en capturant les particules alimentaires en aérosol. L’autre moitié vient de l’extérieur. Donc pour eux, la ventilation ne peut pas propager l’allergène. Le véritable risque pour les voyageurs allergiques réside dans les surfaces. « Les résidus d’allergènes sur les surfaces, comme les tablettes et les écrans vidéo au dos des sièges, constituent le principal risque, risque probablement accru par les temps d’escale très rapides mis en œuvre par de nombreuses compagnies aériennes à bas prix. .»

Allergie et vol : n’hésitez pas à nettoyer votre logement

Mais nouvelle rassurante : les réactions allergiques aux aliments sont environ 10 à 100 fois moins fréquentes en vol qu’au sol. Cependant, les chercheurs reconnaissent que cela pourrait être lié au fait que les passagers allergiques prennent davantage de précautions lorsqu’ils voyagent en avion.

Pour réduire les risques de contamination involontaire en touchant des objets exposés à des allergènes, les auteurs recommandent de nettoyer l’écran du système de divertissement, la tablette, les accoudoirs ou encore le siège avec des lingettes désinfectantes avant le décollage. Pour eux, ce geste est « particulièrement important, étant donné le nettoyage minimal de la cabine qui a souvent lieu entre les vols, en particulier avec les compagnies aériennes à bas prix ». Ils suggèrent que les passagers allergiques soient autorisés à embarquer tôt afin de pouvoir le faire sans stress. Ils ajoutent que ce type de mesure est déjà rendu obligatoire aux USA.

Autre conseil : les passagers présentant un risque d’anaphylaxie devraient avoir des auto-injecteurs d’adrénaline, comme un EpiPen, dans leur bagage à main, car ces appareils ne sont pas toujours inclus dans les kits médicaux à bord. De plus, le personnel de cabine n’est pas toujours autorisé à les utiliser.

 
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