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découverte d’une nouvelle technologie vaccinale prometteuse

La semaine dernière, l’Inserm a présenté des résultats encourageants sur une nouvelle technologie vaccinale contre le VIH. Selon les premiers essais réalisés, ce candidat vaccin est sûr et capable d’induire une réponse immunitaire humorale et cellulaire rapide et durable. De plus, aucun effet secondaire grave n’a été observé.

Plus de 40 ans après la découverte du VIH, la mise au point d’un vaccin reste un simple espoir. Il n’existe actuellement aucun candidat vaccin. Tous les essais ont été abandonnés en raison du manque d’efficacité des traitements. Les chercheurs sont confrontés à différents défis. Parmi lesquels la capacité du virus à échapper à la réponse immunitaire, sa diversité génétique et la constitution rapide de réservoirs viraux.

Un candidat vaccin préventif innovant

Il est donc urgent d’exploiter les nouvelles technologies pour relever ces défis. Des scientifiques de l’Institut de recherche sur le vaccin (VRI), de l’Inserm, des universités de Bordeaux et Paris-Est Créteil et du CHUV de Lausanne viennent de profiter d’une nouvelle approche. Ils ont présenté mercredi 2 octobre les résultats d’un candidat vaccin préventif innovant contre le VIH dans une étude menée dans des centres cliniques en France et en Suisse.

Le candidat vaccin contre le VIH implique des cellules dendritiques

Publiés d’abord dans le Journal eClinical Medicine, une revue clinique en libre accès, puis par The Lancet, les résultats proviennent d’un essai multicentrique, en double aveugle, contrôlé par placebo et à dose croissante. Ils montrent que le vaccin, appelé CD40.HIVRI.Env, est sûr et induit des réponses immunitaires humorales et cellulaires précoces et soutenues contre le VIH. Ce candidat vaccin repose sur une approche originale impliquant les cellules présentatrices d’antigènes (APC), notamment les cellules dendritiques, qui jouent un rôle important dans la réponse immunitaire.

Ciblage direct des cellules dendritiques

Lorsque le candidat vaccin est injecté, les anticorps monoclonaux couplés ciblent directement les cellules dendritiques, apportant avec elles l’enveloppe non infectieuse du VIH fabriquée en laboratoire. Après avoir détecté des agents pathogènes, ces cellules dendritiques présentent leurs antigènes au système immunitaire et stimulent la réponse spécifique ainsi que la génération de mémoire immunitaire. Les chercheurs ont évalué l’immunogénicité et l’innocuité du candidat vaccin chez 72 volontaires pendant 48 semaines.

Administration du candidat vaccin seul ou avec un candidat vaccin à ADN

Des scientifiques français et suisses ont d’abord administré le candidat vaccin seul, à des doses de 0,3 mg, 1 mg ou 3 mg. Ensuite, ils l’ont injecté avec un candidat vaccin à ADN à J0, 4 et 24 semaines après la première dose. Cette stratégie visait à évaluer si la réponse immunitaire pouvait être supérieure à celle induite par le vaccin « CD40.HIVRI.Env » testé seul. Concernant la réponse immunitaire cellulaire, les auteurs de l’étude ont détecté des lymphocytes T CD4 spécifiques de l’enveloppe chez tous les patients vaccinés, aux semaines 6 et 26, avec une persistance de la réponse jusqu’à la 48ème semaine.

Forte immunogénicité enregistrée

En outre, il a été constaté que les différents niveaux de dose n’entraînaient pas de différences notables, pas plus que la co-administration. Ces résultats démontreraient la forte immunogénicité du candidat vaccin. Au niveau de la réponse immunitaire humorale, celle produisant des anticorps, le candidat vaccin a induit des taux élevés d’anticorps dirigés contre les protéines de l’enveloppe du VIH, quelles que soient les doses injectées. Les équipes ont également détecté des anticorps neutralisants, permettant de prévenir l’infection en bloquant l’entrée du virus dans les cellules cibles.

Espoir pour un traitement contre le VIH

Selon les chercheurs, l’essai a montré que CD40.HIVRI.Env est capable d’induire une réponse immunitaire humorale et cellulaire rapide et durable contre le VIH. Ils n’ont observé aucun effet secondaire grave, ce qui prouverait l’innocuité et la bonne tolérance du vaccin. Cette immunogénicité du candidat vaccin (sa capacité à induire une réaction immunitaire) et sa sécurité (absence d’effets secondaires graves) font naître de grands espoirs parmi les scientifiques pour un futur traitement. Identifié dans les années 1980, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) continue de faire des ravages. L’année dernière, l’OMS a enregistré 1,3 million de nouvelles infections au VIH, alors que 39 millions de personnes vivaient avec le virus.

 
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