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pourquoi les stars se ruent à la Clinique Les Alpes

Le « Hindustan Times » vante la luxueuse clinique Sonloup

Selon le grand quotidien indien, la Clinique Les Alpes, à Montreux, pourrait être le meilleur centre de sevrage au monde. Réaction de sa directrice, Inês Santiago.

Publié aujourd’hui à 8h29

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Bref:
  • La Clinique Les Alpes à Montreux attire des personnes riches et célèbres du monde entier.
  • Un séjour coûte au moins 45’000 francs par semaine.
  • La directrice souligne l’importance de la confidentialité pour ses patients vulnérables.
  • La clinique traite les addictions et les maladies mentales, avec une fréquentation croissante.

“Pourquoi ce centre de désintoxication ultra-luxueux est en train de devenir un favori des riches et célèbres du monde.” C’est le titre de l’article que le « Hindustan Times » vient de consacrer à la Clinique Les Alpes, aux Avants (Montreux). Une superbe annonce. En effet, le quotidien indien anglophone basé à Delhi, invité par l’établissement de santé, paraît à près d’un million d’exemplaires.

«Nous espérons que cet article renforcera notre visibilité sur le marché indien», confirme sans détour Inês Santiago, la directrice. Une telle couverture médiatique contribue également à sensibiliser les gens aux problèmes de toxicomanie et de santé mentale. Elle ne cache pas que la clinique invite occasionnellement des journalistes « pour leur présenter notre philosophie de traitement et l’environnement paisible que nous offrons ».

Le « Hindustan Times » classe la Clinique Les Alpes « parmi les meilleurs centres de rééducation de luxe au monde, voire en première position ». Sa clientèle comprend des personnalités du monde du divertissement, de la noblesse, des affaires et de la politique, d’Europe, du Moyen-Orient, d’Amérique du Nord et d’Asie. Inês Santiago réfute néanmoins cette étiquette de luxe dont la pare le quotidien, même si une semaine dans l’établissement, comprenant spa, piscine et jacuzzi avec vue sur le lac Léman, coûte au moins 45 000 francs.

Le prix de la discrétion

« Ce coût de 45 000 francs, explique le directeur, comprend l’hébergement, les repas, les transferts du domicile ou de l’aéroport à la clinique, les médicaments, un programme thérapeutique personnalisé, la désintoxication effectuée sur place, la disponibilité d’une équipe médicale jour et nuit (nous avons un ratio de 3,5 ETP par patient) et l’organisation du suivi post-cure. Tout cela dans un cadre exceptionnel. Nos prix garantissent les plus hauts standards de soins et de confidentialité.

Dans ce calcul, le prix de la discrétion n’est donc pas négligeable, selon Inês Santiago : « Bien que beaucoup considèrent nos patients de haut statut ou de grande richesse comme ayant « la belle vie » ou la liberté ultime, la réalité est que nous servons une population extrêmement vulnérable. population, hésitant même à demander ouvertement de l’aide. Leur vie privée fait constamment l’objet de débats publics, et un seul mauvais titre peut avoir des conséquences incroyables pour leur pays, leur marque, leur entreprise. Nous proposons ici un programme totalement sur mesure, mais aussi une confidentialité totale. « La clinique est un refuge protégé des paparazzi », résume le Britannique Patrick Wilson, fondateur de la clinique.

Le séjour des patients n’est bien entendu pas pris en charge par l’assurance obligatoire. Mais la clinique est agréée par le Département de la Santé et de l’Action Sociale (DSAS). L’établissement emploie près de 50 professionnels (médecins, psychiatres, infirmiers, psychothérapeutes, personnel hôtelier). «Nous traitons des personnes très vulnérables souffrant d’une ou plusieurs affections graves pouvant être mortelles», note Inês Santiago. Il s’agit des addictions (alcool, cannabis, cocaïne, drogues, jeux d’argent, porno, sexe, travail) et des problèmes de santé mentale (burn-out, dépression, troubles du comportement alimentaire).

Les addictions les plus courantes des patients de Sonloup sont l’alcool et les polytoxicomanies, suivies par les benzodiazépines et la cocaïne, selon Inês Santiago : « Actuellement, nous constatons une augmentation du nombre de patients souffrant de troubles de la personnalité, de stress post-traumatique et de troubles de l’alimentation. »

Depuis sa création en 2018, la Clinique Les Alpes, qui ne peut accueillir qu’une trentaine de personnes à la fois, a vu sa fréquentation augmenter. Et l’établissement a de beaux jours devant lui, à en juger par les chiffres brandis par son directeur : en Suisse, près d’une personne sur trois compte dans son entourage au moins une personne ayant des problèmes d’alcool. La consommation de cocaïne est en hausse.

Selon l’Enquête suisse sur la santé (ESS), la proportion de joueurs pathologiques a plus que doublé entre 2017 et 2022. Dans le pays, le tabagisme provoque 9’500 décès par an, ce qui correspond à 26 personnes par jour et 14% de tous les décès. Et près d’un tiers de la population souffre d’une maladie mentale. Ces conditions font partie des pathologies les plus répandues. Ils touchent toutes les tranches d’âge et toutes les couches de la société et provoquent des difficultés dans tous les domaines de la vie.

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Claude Béda est journaliste aux 24 heures vaudoises. Passionné par les questions de société et la vie des gens d’ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction de Lausanne. Plus d’informations

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