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prévention et dépistage au centre LGBTI+, pour un « échange libre hors milieu hospitalier »

Le rythme s’accélère au centre LGBTI+, rue des Trois-Visages, qui assure déjà des services de santé depuis un an. La cadence, jusqu’alors bimensuelle, a évolué pour devenir hebdomadaire : Xavier Villain (responsable santé des Fiertés Pas-de-Calais) ou Romain Hequet (président de l’association) reçoivent les usagers avec ou sans rendez-vous, le mardi de 15h à 20h. 12h00, dans leur Point d’Accueil Info Santé (PAIS).

Ce sont des bénévoles, pas des professionnels de santé, mais « formés pour écouter et délivrer la meilleure information possible par rapport à la situation de chacun », souligne le premier. Ils ont également reçu l’agrément de l’Agence Régionale de Santé pour réaliser des dépistages.

Le VIH aujourd’hui, l’hépatite C et la syphilis demain. Via un TROD, ou test rapide d’orientation diagnostique, une goutte de sang est prélevée au bout du doigt et analysée sur place en temps réel. Avec les entretiens pré- et post-sélection, l’ensemble du processus dure une vingtaine de minutes, est anonyme, gratuit et confidentiel.



The center welcomes all audiences on rue des Trois-Visages.

Xavier Villain espère également inciter les citoyens à s’impliquer dans leur santé, d’autant que les infections sexuellement transmissibles sont à nouveau en hausse. ” Il y a une banalisation, les gens n’y prêtent plus attention. Ils ont peur du SIDA, encore moins des IST. »

Un point d’information sanitaire est disponible dans les WC du centre, avec également des préservatifs gratuits et, bientôt, des protections périodiques.

“L’Etat ne le fait pas, donc il faut le faire”

Comment l’association en est-elle arrivée à proposer ce service aux usagers ? ” L’État ne le fait pas, il faut donc », résume l’intéressé. Il existe cependant des CeGIDD (centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic), notamment à l’hôpital d’Arras, qui assurent des missions de prévention, de dépistage et de traitement. ” Nous exerçons une activité complémentaire, nous nous y référons systématiquement mais nous avons souhaité proposer un outil d’échange gratuit en dehors du milieu hospitalier, pour ceux qui n’osent pas contacter les blouses blanches. » Sous-entendu : par crainte de discrimination, ressentie ou avérée.

Fiertés Pas-de-Calais espère obtenir des subventions car pour l’instant, l’office ne survit que grâce aux dons de matériel des laboratoires privés. En un an, une centaine de projections ont été réalisées.

 
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