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la deuxième campagne de vaccination contre la grippe aviaire a commencé pour les éleveurs de canards

l’essentiel
Un an après le lancement du vaccin contre la grippe aviaire dans le Gers, les professionnels entament cette deuxième campagne de vaccination avec confiance et vigilance.

« Ce vaccin devait arriver depuis un moment. C’est là, on le met en place, maintenant il faut continuer. David Lorenzon n’a pas caché son soulagement au moment de vacciner ses canards pour la deuxième année consécutive. Il faut dire que cet éleveur et producteur de céréales a été durement touché par la grippe aviaire ces dernières années. À trois reprises (en 2018, 2020 et 2023), il a vu son bétail détruit.

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Cette fois, aucun risque : ses 12 000 canetons sont bel et bien immunisés contre le virus hautement pathogène H5N1. Ils ont reçu une première injection ce jeudi 10 octobre dans les bâtiments de l’opération basée à Sainte-Dode, sous les yeux du préfet du Gers Laurent Carrié, accompagné de la Direction départementale de l’Emploi, du Travail, de la Solidarité et de la protection des populations (DDETSPP). ). « En pratique, il n’y a pas grand chose qui change : on vaccine toujours les animaux à partir de 10 jours, et un rappel de 18 à 23 jours. Une seconde vaccination peut être faite avec un rappel 3 ou 4 semaines plus tard », a indiqué Alice Machet, vétérinaire de l’élevage Socsa.

« Chocs économiques » et « tragédies humaines »

Bien entendu, l’arrivée du vaccin n’a pas tout résolu pour les professionnels de la filière avicole, toujours incommodés par le confinement. David Lorenzon n’a pas manqué de souligner ses conséquences néfastes sur les animaux. « Nous devons essayer avec le vaccin qu’un jour nous puissions encore les laisser dehors, même avec des mesures. Ce n’est pas viable, les canards à l’intérieur se salissent, il faut pailler. Nous y sommes habitués, nous y sommes dépassés mais nous devrions essayer de le rendre plus léger », a-t-il commenté.

Le préfet du Gers Laurent Carrié a assisté à la vaccination des canetons dans la ferme de David Lorenzon à Sainte-Dode.
DDM – VCL

Pour David Lorenzon, il est encore difficile de faire la fine bouche après les années noires vécues par son secteur, dans le Gers et dans toute la France. Pour rappel, entre 2021 et 2023, pas moins de 32 millions de canards ont été abattus sur le territoire (22 millions lors de la saison 2021-2022, 10 millions la saison suivante). “Au-delà des chiffres, le plus important, ce sont les chocs économiques et les drames humains que représentent les épisodes de grippe aviaire”, a souligné le préfet du Gers.

«Nous avons bien consolidé le secteur»

Un an après le lancement de la vaccination contre la grippe aviaire par l’ancien ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, dans les Landes et le Gers, le constat est pour le moins encourageant : le département n’a connu aucun cas de grippe aviaire, le dernier foyer détecté remontant à à mai 2023. Au total, pas moins de 3 millions de canards ont été vaccinés dans le département à l’issue de cette première campagne (64 millions sur l’ensemble du territoire), avec le soutien financier de l’État à hauteur de 1,5 million d’euros.

Si la maladie survient encore de manière sporadique, comme le rappellent les quatre foyers récemment détectés en Bretagne, l’optimisme reste donc de mise. « La première campagne s’est bien déroulée, nous avons consolidé le secteur qui reprend confiance. Nous lançons une deuxième campagne avec une répartition séparée des rôles : l’Etat prend en charge le vaccin*, il reste à l’éleveur de prendre en charge l’acte de vaccination et de surveillance passive”, a précisé Laurent Carrié, confiant pour l’avenir de le secteur. « J’ai compris que la profession souhaitait augmenter la production de canards : nous étions à 21 millions de canards produits l’an dernier et nous devrions être autour de 26 millions cette année. Il y a une reprise de la dynamique», a-t-il conclu.

La prise en charge par l’État du coût global de la vaccination passe de 85 à 70 %.

 
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