Un médecin tente de tuer son beau-père avec un faux vaccin contre le Covid

Thomas Kwan, 53 ans, est un médecin généraliste respecté de Sunderland, en Angleterre. Sa mère était depuis vingt ans avec un autre partenaire que son père, un homme qui n’avait jamais fait de mal au médecin. Jusqu’à ce que ce dernier apprenne en 2022 que sa mère avait, dans son testament, légué sa maison à son compagnon si elle venait à mourir avant lui. Thomas Kwan a alors fait irruption dans la maison de sa mère, dans un tel état d’irritation qu’il a fallu appeler la police.

Mais le médecin ne s’est pas arrêté là. Il était obsédé par l’argent et avait installé un logiciel espion sur l’ordinateur de sa mère pour espionner sa façon d’utiliser ses fonds. Craignant pour son héritage, il a élaboré un plan pour se débarrasser du partenaire de sa mère.

En novembre 2023, il falsifie des documents de santé publique, informant son beau-père de 72 ans qu’il allait recevoir la visite d’une infirmière pour un rappel de vaccin anti-Covid. Le couple habitant Newscastle, Thomas Kwan y a loué une chambre d’hôtel avec un faux document d’identité, puis s’est rendu chez sa mère le 22 janvier vêtu d’un long manteau, d’une casquette, de gants chirurgicaux, d’un masque médical et de lunettes teintées, raconte le « Guardian ». ». Il a procédé à un examen de 45 minutes de son beau-père, qui n’a vu que du feu, ainsi que sa mère puisqu’elle lui a demandé de prendre sa tension artérielle, ce qu’il a fait.

L’injection du vaccin a été très douloureuse, mais la fausse infirmière s’est alors enfuie précipitamment, affirmant qu’il pouvait parfois y avoir des effets secondaires. C’est le moins qu’on puisse dire, puisque le lendemain, le bras du malheureux était couvert d’ampoules et avait changé de couleur. À l’hôpital, on lui a diagnostiqué une fasciite nécrosante, une maladie mangeuse de chair, et une partie de son bras a dû être amputée pour éviter qu’elle ne se propage.

Alertée, la police a utilisé des caméras de surveillance pour retrouver la fausse infirmière et a finalement identifié Thomas Kwan. En fouillant sa maison, elle a découvert plusieurs produits chimiques mortels, même si on ne sait toujours pas lequel a utilisé le médecin.

Jugé devant un tribunal de Newcastle, Thomas Kwan a d’abord nié toute tentative de meurtre, expliquant qu’il lui avait certes administré une substance nocive, mais uniquement pour nuire à son beau-père. Après avoir entendu le témoignage de l’accusation, il a fini par avouer avoir comploté pour le tuer. Le jugement est attendu.