News Day FR

en Indre, le sport adapté comme « exutoire » après le cancer

Dimanche 6 octobre 2024, dans le cadre des manifestations Octobre Rose, une cinquantaine de cyclistes se sont rassemblés au centre sportif départemental de Châteauroux. Vers 9 heures du matin, ils se mettent en route pour rejoindre Poinçonnet.

« Des bénévoles nous attendent déjà sur la place de la mairie », Indicates Rita Carboni, president of the Calm association (Comme à la maison). « Nous allons installer des stands pour faire des activités de prévention. » Une opération qui sera répétée à chaque étape du parcours, à la mairie de Saint-Maur, et sur la place La Fayette à Déols.

« On a vécu les mêmes épreuves, on se voit encore beaucoup »

Avant le départ de la troupe, Patricia, Mina et Emmanuelle ont discuté en prenant leur petit-déjeuner, à l’abri des éléments sous l’auvent du centre sportif. Vêtues de t-shirts rose vif arborant le logo de l’association, les trois femmes affichaient de grands sourires.

Patricia, la plus jeune du trio, a 47 ans. En 2023, elle commence à être suivie à l’hôpital de Limoges pour un cancer du sein. « Après les traitements, ils m’ont proposé de rejoindre leur programme de sports adaptés, mais je n’allais pas faire tout ce chemin pour m’entraîner. » Elle découvre ensuite le programme « Activité physique adaptée (APA) et cancer du sein » du service d’oncologie de l’hôpital de Châteauroux.

Un groupe sportif devenu groupe de soutien

C’est grâce à cette émission que les trois femmes se sont rencontrées. Tous les mardis et jeudis après-midi de janvier à mars, ils se retrouvaient en petits groupes pour faire du sport : marche nordique, natation, vélo ou renforcement musculaire. “Il vaut mieux d’abord terminer les traitements”prévient Emmanuelle. « Avec les radiations, le chlore brûle la peau déjà très sensible »ajoute Patricia.

Cette expérience les a unis : « Nous avons vécu les mêmes épreuvesdit Mina. On se voit encore beaucoup aujourd’hui. » C’est grâce à leur engagement associatif auprès de Calm qu’ils ont maintenu des liens étroits après leurs rémissions.

Au-delà de l’aspect physique, « c’était un exutoire, un moment pour se vider la tête et parler »se souvient Emmanuelle. Tous trois insistent sur l’importance des liens créés entre eux au cours de cette expérience, pour « se soutenir et se remotiver lorsque le moral est bas ».

Tous trois insistent cependant pour mettre en garde contre “après un cancer”et le retour à un “vie normale” ce qui peut prêter à confusion. A la fin du programme de trois mois, « on s’est senti complètement lâchés »souffle Patricia. « Il y a vraiment un avant et un après, ce ne sera plus jamais pareil »adds Emmanuelle. “Heureusement qu’on a trouvé l’association”souriez à ceux pour qui « Le cancer ne devrait pas être associé à la mort ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :