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La République Démocratique du Congo, épicentre de l’épidémie de mpox, lance la vaccination

La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement lancé samedi sa campagne de vaccination pour tenter d’enrayer la propagation de l’épidémie de mpox dans ce pays d’Afrique centrale, de loin le plus touché au monde par le virus.

La vaccination, qui devait initialement débuter mercredi, a été reportée notamment en raison de retards dans le déploiement des précieuses doses à travers le pays, grand comme quatre fois la France et pauvre en infrastructures. Les opérations de vaccination ont finalement débuté en milieu d’après-midi à Goma (est).

Quelques heures avant les premières vaccinations, devant le plus grand hôpital de la capitale de la province du Nord-Kivu, les autorités locales appuyées par lesSGD et ONG étaient toujours occupés à monter des tentes et à déployer des banderoles rappelant les gestes barrières avec le message mpox existe.

Des cliniciens attendent d’administrer les vaccins avant le lancement de la campagne de vaccination mpox à l’hôpital général de Goma, le 5 octobre 2024.

Photo : AFP / AUBIN MUKONI

Une dizaine de soignants ont été les premiers à être immunisés, ont constaté des journalistes duAFP. En tant que médecin, je suis en première ligne […] je veux me protégera expliqué le Dr Jeannine Muhavi, la première vaccinée.

La campagne doit se poursuivre plus largement à partir de lundi, notamment dans la province voisine du Sud-Kivu où l’épidémie actuelle est apparue il y a un an, selon les autorités sanitaires.

A Goma samedi, le directeur de cabinet du ministre de la Santé Romain Muboyayi a promis un lutte totale contre cette maladie évitable et guérissable.

Le déploiement du vaccin marque une étape importante dans la limitation de la propagation du virusa salué le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional duSGD pour l’Afrique, cité dans un communiqué de presse.

Cibler les publics à risque

Lors d’une conférence de presse vendredi, le ministre de la Santé Samuel-Roger Kamba a toutefois souligné qu’à ce stade il n’est pas question de vaccination de masse mais de cibler les groupes à risque (soignants, professionnel(le)s du sexe, homosexuels, etc.).

Aucune date précise n’a été communiquée pour la vaccination à Kinshasa. La capitale congolaise, très peuplée, a été relativement épargnée par l’épidémie, mais une récente augmentation rapide des cas, signalée par l’agence sanitaire de l’Union africaine (Africa CDC), fait planer le spectre d’une contamination à grande échelle.

Depuis le début de l’année, la RDC a enregistré plus de 30 000 cas et près de 990 décès. Selon leSGDle pays concentre 90% des contaminations enregistrées dans le monde.

Environ 70 % des décès concernent des enfants de moins de cinq ans, selon les autorités sanitaires. Mais la vaccination ne s’adresse à ce stade qu’aux adultes.

Le pays, parmi les cinq plus pauvres de la planète, a reçu le mois dernier 265 000 doses données par l’Union européenne et les États-Unis. Ce vaccin, fabriqué par le laboratoire danois Bavarian Nordic, est autorisé uniquement pour une utilisation chez l’adulte. Des tests sont actuellement en cours pour une utilisation chez les enfants de moins de 17 ans.

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Un clinicien administre le vaccin mpox à un membre du personnel hospitalier lors du lancement de la campagne de vaccination à l’hôpital général de Goma, le 5 octobre 2024.

Photo : afp via getty images / AUBIN MUKONI

Un autre vaccin, utilisable chez les enfants, est autorisé par le Japon, avec lequel le RDC est en discussion pour un éventuel approvisionnement de quelque trois millions de doses.

Vous imaginez bien que dans un pays de 100 millions d’habitants, ce n’est pas avec 265 000 doses qu’on résout le problèmea insisté vendredi M. Kamba, précisant que les adultes doivent normalement recevoir deux doses pour être complètement vaccinés.

Le RDC doit également recevoir 4 500 tests PCR de diagnostic précoce. L’SGD a annoncé vendredi donner son feu vert au test visant à détecter la souche du virus avec des prélèvements sur des lésions cutanées.

Plusieurs foyers de mpox sont actuellement en cours en Afrique centrale. La résurgence des cas et l’apparition d’un nouveau variant en RDC avait poussé leSGD pour déclencher son niveau d’alerte mondial le plus élevé en août.

Anciennement appelée variole du singe, la mpox est une maladie virale qui se transmet des animaux aux humains, mais qui se transmet également entre humains, provoquant de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.

Le virus est actuellement présent dans 16 pays d’Afrique, selon le CDC Afrique.

 
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