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UBS recommande d’allouer 5% de son portefeuille au métal jaune

Dans ma newsletter mensuelle destinée aux clients d’Or.fr, j’aborde une nouvelle fois la baisse continue des stocks d’argent de la LBMA.

J’explique que, contrairement à 2021, “La demande physique ne vient pas des spéculateurs : des pays comme l’Inde pourraient rapidement épuiser les réserves physiques de métaux à Londres, surtout si les acteurs du marché tentent de limiter leurs pertes en intensifiant leurs ventes pour freiner la hausse des prix.”

Quel est l’état actuel des stocks d’argent ?

Sur le COMEX, le réapprovisionnement des stocks de la catégorie « Nominatifs », entamé il y a un an, semble marquer le pas. Le problème réside dans le fait que l’Open Interest reste très faible. En d’autres termes, une reprise de la spéculation des investisseurs sur l’argent pourrait intervenir à des niveaux de stocks insuffisants, entraînant une pression sur les réserves à moyen terme :

L’autre marché de livraison, Shanghai, n’est pas dans une meilleure situation. Même si le réapprovisionnement a permis d’éviter une baisse des stocks cet été, leur niveau reste très faible :

D’autant que les primes de l’argent augmentent à Shanghai :

Pendant deux ans, chaque fois que cette prime dépasse 2$, les prix de l’argent recommencent à augmenter :

Au cours de l’année écoulée, il est devenu de plus en plus évident que le marché physique prend progressivement le pas sur le marché papier pour déterminer le prix au comptant. Nous assistons à un phénomène similaire sur le marché de l’or : la demande physique, souvent invisible aux yeux des spéculateurs occidentaux, dicte le prix du métal. La hausse de l’or n’était pas anticipée et reste incomprise en Occident, car cette fois, pratiquement aucun investisseur, qu’il soit institutionnel ou particulier, n’y a participé. Il est probable que le marché de l’argent suive la même trajectoire. La faiblesse deIntérêt ouvert C’est un signe révélateur : l’intérêt pour le commerce de l’argent est quasiment inexistant. Cependant, l’argent atteint déjà des niveaux records, soutenu exclusivement par une demande physique invisible pour les investisseurs occidentaux.

Cette menace ne semble pas concerner les traders commerciaux qui, comme dans le cas du marché de l’or, ont choisi de renforcer leurs positions courtes sur l’argent afin d’endiguer la hausse des prix et de protéger leurs positions courtes.

Les positions courtes sur les valeurs minières ont également augmenté. Fin septembre, le nombre de positions courtes sur l’indice GDX a atteint un plus haut depuis 4 ans :

Cela annonce traditionnellement une offensive sur les mines et l’argent dans les semaines à venir. Si tel est le cas, les actions du COMEX pourraient fondre encore plus vite que prévu !

Ce raid aurait lieu à une époque où l’exploitation minière n’a jamais été moins chère que l’or. Le graphique GDX/or en variation trimestrielle reste toujours bloqué à ses plus bas niveaux :

Cette pression vendeuse inopportune représente une opportunité pour les investisseurs de long terme qui anticipent une hausse des marges minières pour ce trimestre : le pétrole baisse, l’or augmente, et les cash-flows annoncés pourraient largement dépasser les prévisions. .

Tenter de contrôler une tendance de fond par des manipulations sur les marchés papier fonctionne à court terme, mais en amplifiant ce type de contrôle, cela finit par renforcer la tendance de fond.

C’est précisément ce qui pourrait arriver aux mines et à l’argent dans les semaines à venir.

La demande physique représente un risque majeur pour les positions courtes en banques d’investissement sur le COMEX.

De même, l’augmentation des marges minières constitue une menace importante pour les vendeurs à découvert d’indices miniers.

Le prix de l’or, de son côté, reste à son plus haut niveau après avoir enregistré un double record de clôture mensuel et trimestriel.

Dans mon article de septembre, j’écrivais que le World Gold Council avait publié une note expliquant pourquoi l’or devient, en 2024, l’actif défensif par excellence, remplaçant les actifs obligataires.

J’ai mis en avant le graphique principal de cette étude, qui illustrait la contribution au risque des deux classes d’actifs, à savoir les actions et les obligations :

La corrélation entre actions et obligations est devenue positive. L’or constitue désormais l’actif de protection ultime des portefeuilles suisses, les obligations suisses ne jouant plus ce rôle.

C’est probablement ce nouveau contexte qui a conduit UBS à publier cette semaine une nouvelle note sur l’or. Dans ce rapport, UBS relève son objectif de prix de l’or à 2.750 dollars pour la fin de l’année et à 2.850 dollars pour la mi-2025.

Cependant, l’aspect le plus significatif de cette publication d’UBS concerne les conseils d’allocation donnés par la banque : « UBS réitère sa recommandation d’inclure une allocation de 5% à l’or dans un portefeuille diversifié en dollars américains, ainsi qu’à titre de couverture générale du portefeuille (hedge). ».

C’est la première fois qu’une grande banque européenne émet un tel avertissement.

Ceci est d’autant plus important que l’allocation moyenne des portefeuilles à l’or est encore inférieure à 1% !

Lors de mes rencontres avec des managers en Suisse, j’ai constaté une faible exposition générale à l’or physique. Seuls quelques family offices ont pu, depuis plusieurs années, protéger leurs portefeuilles avec de l’or physique. Leurs clients dorment paisiblement, bien mieux que ceux qui se retrouvent coincés dans des produits obligataires émis par des Etats en difficulté. Pour les premiers, l’or physique offre une garantie contre le risque de contrepartie, assurant ainsi la sécurité de leurs actifs. Pour ces derniers, leur capital est lié à une promesse de titre papier dont le retour sur investissement devient de plus en plus incertain.

Petit à petit, la conscience de la valeur de l’or gagne du terrain en Suisse.

L’or a finalement brisé la résistance du franc suisse et a battu un record de clôture mensuel en septembre :

L’or en francs suisses est dans une phase de éclater et vient de franchir un troisième cap depuis son plus bas de 2014. En dix ans, le prix de l’or en CHF a doublé : sa performance par rapport à l’une des monnaies les plus fortes du monde est remarquable.

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Les informations contenues dans cet article sont purement informatives et ne constituent pas un conseil en investissement, ni une recommandation d’achat ou de vente.

 
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