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Découverte d’un nouveau mécanisme auto-immun

Dans la SEP, nous savons désormais qu’un type de lymphocyte T « supprime » le système immunitaire. Ces lymphocytes T dits « régulateurs » (Treg : T réglementaire), lorsqu’ils sont défectueux, sont une cause sous-jacente de maladies auto-immunes, en particulier la SEP.

Une protéine à l’origine du mécanisme auto-immun

L’étude conduit à la découverte que cette perte de régulation immunitaire est déclenchée par une augmentation de PRDM1-Sune protéine impliquée dans la fonction immunitaire et que cette augmentation de PRDM1-S déclenche une interaction dynamique de plusieurs facteurs génétiques et environnementaux, ce qui conduit à une absorption élevée de sel.

On sait que les maladies auto-immunes sont affectées par des facteurs génétiques et environnementaux, notamment une carence en vitamine D et en acides gras. Lors de recherches antérieures, la même équipe avait découvert que des niveaux élevés de sel contribuaient au développement de la SEP. Plus précisément, ils ont observé qu’une teneur élevée en sel induit une inflammation des cellules T CD4, un type de cellule immunitaire, et entraîne en même temps une perte de fonction des cellules T régulatrices.

L’étude utilise le séquençage de l’ARN pour comparer l’expression des gènes chez les patients atteints de SEP avec celle d’individus en bonne santé :

  • chez les patients atteints de SEP, les chercheurs identifient une régulation positive, ou expression accrue, d’un gène appelé PRDM1-S, également connu sous le nom de BLIMP-1, connu pour être impliqué dans la régulation de la fonction immunitaire ;
  • PRDM1-S induit une expression accrue de l’enzyme sensible au sel SGK-1, conduisant à une perturbation des cellules T régulatrices ;
  • Enfin, une surexpression similaire de PRDM1-S est observée dans d’autres maladies auto-immunes, ce qui suggère qu’il pourrait s’agir d’une caractéristique courante du dysfonctionnement des lymphocytes T régulateurs.

Quelles implications ? L’équipe travaille actuellement sur le développement de médicaments visant à cibler et à réduire l’expression de PRDM1-S dans les cellules T régulatrices. Parallèlement, l’équipe recherche des moyens d’augmenter la fonction des cellules T régulatrices.

Il s’agit donc d’un mécanisme clé sous-jacent à la perte de régulation immunitaire dans la SEP et probablement dans d’autres maladies auto-immunes, qui vient d’être décrypté. Avec un aperçu mécaniste de la façon dont le dysfonctionnement des Treg se produit dans ces maladies auto-immunes humaines.

Avec l’identification de nouvelles cibles, notamment PRDM1-S et SGK-1, cela ouvre l’espoir de nouvelles thérapies.

 
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