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Le malaise avec les personnes séropositives persiste en

Quand on lit, dans l’étude Ifop pour Aides sur les représentations du VIH, que d’un côté, les Français perçoivent de moins en moins le virus comme un danger, et de l’autre, qu’ils craignent d’être séropositifs (63% des 18- 24 ans et 58% des 25-34 ans), il y a une sorte de paradoxe. Pourtant, cela s’explique facilement.

Déjà, parce que la différence entre VIH et sida est encore mal connue, selon Camille Spire, présidente de l’association Aides. « Nous constatons toujours des problèmes de définition. Les images des années 80 restent gravées dans les esprits. »

Le VIH est le virus. Le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) constitue le stade avancé de cette infection. Mais on peut être séropositif, c’est-à-dire infecté par le VIH, sans avoir le SIDA.

Aujourd’hui, même si les connaissances sur le sujet ont explosé – on sait par exemple qu’une personne séropositive avec une charge virale indétectable, depuis au moins six mois ou sous traitement antirétroviral, ne peut pas transmettre le virus – la méfiance persiste. .

Si 78 % des Français interrogés déclarent avoir conscience que les personnes séropositives subissent des discriminations, ils sont encore 16 % mal à l’aise à l’idée d’avoir un collègue séropositif et 21 % d’entre eux seraient gênés si l’enseignant de leur l’enfant était séropositif.

« Indétectable = intransmissible »

“C’est parce qu’ils ont peur”estime Caroline Janvre, psychologue et sexologue, formatrice en éducation sexuelle et intervenante à l’association Actions Stratégies, qui prend en charge les patients vivant avec le VIH. « Quand on ne sait pas, nous avons des attitudes négatives à l’égard de ce sujet. »

Une tendance renforcée par l’absence de « des modèles visibles, notamment dans la culture popajoute-t-elle. Il faut donner accès à cette information en montrant des personnes séropositives en bonne santé, qui ont une vie typique, qui n’est pas synonyme de mort. »

Le manque de connaissances peut également avoir des conséquences douloureuses, y compris pour les personnes concernées. « Chez Treatment Actions, j’ai reçu une femme séropositive, infectée lorsqu’elle était jeune : elle a appris par hasard, grâce à une affiche sur un bus, qu’indétectable = intransmissible, même si elle avait renoncé à sa vie sexuelle. »

 
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