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ces événements indésirables graves aux conséquences dramatiques… qui n’auraient jamais dû arriver

La chirurgie, le secteur le plus à risque

Sans surprise, la chirurgie reste l’activité la plus à risque sur les près de 5 300 sinistres enregistrés par l’assureur l’an dernier : 58 % des sinistres ont eu lieu au bloc opératoire et près de la moitié ont un impact grave sur le patient. Viennent ensuite la médecine d’urgence (14 %), la médecine (12 %) et l’obstétrique (5 %). L’obstétrique arrive au deuxième rang en termes de gravité des pertes.
Ces chiffres sont ceux de l’assureur Relyens qui a publié un panorama des risques liés aux soins. Ce panorama retrace tous les incidents qui ont fait l’objet d’une intervention de l’assureur en 2023. Il en profite pour alerter sur les facteurs de risque et formuler des recommandations.

Les événements graves se multiplient…

Une part assez importante des plaintes concerne des EIG (événements indésirables graves), définis comme « des événements inattendus au regard de l’état de santé et de la pathologie de la personne et dont les conséquences sont : le décès, l’implication du pronostic vital, la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent incluant une anomalie ou une malformation congénitale » (Code de la santé publique).

Ces événements sont en augmentation, passant de 47 à 53 % en un an seulement.

…et parfois facilement évitable

Parmi ces EIG, certains sont qualifiés de « never events ». Relyens en dénombre 151 pour l’année 2023, soit un par semaine.

Il s’agit d’incidents graves qui ne devraient pas se produire et qui pourraient être facilement évités grâce à de simples mesures de sécurité. Il s’agit principalement de cas d’oubli de matériel ou de corps étranger après une intervention (54 % des cas), de brûlures du patient (22 %), d’erreur d’intervention (14 %), d’erreur médicamenteuse grave (3 %), ou encore d’erreur du patient (3 %). ).

Des recommandations simples existent cependant : favoriser l’appropriation de la check-list de sécurité des patients au bloc opératoire, recommander le comptage des compresses après l’intervention, mieux former à la prévention des erreurs médicamenteuses, etc.

Le développement d’une culture de l’erreur, intégrant la notion de facteur humain et favorisant le retour d’expérience après un EIG, est également encouragé.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/augmentation-des-evenements-indesirables-graves-associes-aux-soins-eigs-declares-la-has-en

L’impact des tensions RH mis en lumière

Conditions de travail dégradées, absentéisme et turnover des équipes médicales et soignantes ne contribuent pas à promouvoir la qualité des soins dans les établissements. Cela pourrait expliquer l’augmentation récente du nombre d’EIG. L’engagement en faveur du bien-être des équipes doit donc être au cœur des préoccupations du management comme des politiques de santé.

Chiffres issus du Panorama des risques liés aux soins, Enjeux liés à la prise en charge des patients, édition Relyens 2024
 
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