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Marielle partage son expérience de traitement du cancer du sein en Ubaye

Marielle Chevalier, 46 ans, vit en Ubaye. Sous traitement pour un cancer du sein depuis fin février, elle nous raconte son quotidien de patiente et les spécificités liées à la prise en charge de cette maladie dans un désert médical.

Concrètement, comment se déroule le suivi d’un cancer du sein quand on habite dans une vallée assez isolée ?

Dès le départ, on m’a proposé d’être suivi soit à Gap, soit à Aix, qui hébergent toutes deux des antennes de l’Institut Paoli-Calmettes (IPC). La conduite n’est pas ma passion, j’ai donc choisi celle de Gap qui se trouve à 1h15 en voiture.

Sur 18 séances de chimio, au total, j’en ai quand même fait quatre à Marseille, et je n’ai pas vraiment vu de différences. Après, les quatre premiers, qui sont aussi les plus lourds, sont ceux qui présentent le plus d’effets secondaires. Parfois on commence à tomber malade sur place, à avoir la nausée, et comme j’ai le mal des transports…

J’approche de la dernière phase du traitement, les rayons, et quand nous y arriverons, il faudra prendre un taxi tous les jours pour aller à Gap. Ce sera peut-être le plus pénible au final : devoir voyager tous les jours.

Pas trop difficile de voyager jusqu’ici ?

C’est bon, je me dis que c’est faisable. Disons qu’il y en a qui passent autant de temps dans les bouchons pour se rendre à l’IPC de Marseille, même s’ils y habitent.

Alors je me dis que c’est gérable, sachant que certaines parties du protocole, comme les injections d’immunothérapie, peuvent se faire à domicile donc je n’ai pas besoin de me déplacer. De toute façon, une fois dedans, on n’y pense plus.

Nous faisons ce qu’on nous dit de faire, donc que nous conduisions deux heures, trois heures ou quatre heures, c’est pareil. Nous savons que notre journée va être consacrée à cela.

Comment s’est déroulée la projection ?

Très mauvais au début, car lorsque je suis allé voir mon médecin suite à une anomalie, elle m’a dit de ne pas m’inquiéter et d’attendre. J’ai attendu six mois et son remplaçant a immédiatement ordonné une mammographie.

Et là, ça a été super rapide : en une semaine j’avais tout fait. J’avais rendez-vous dans trois jours à Briançon. Le même jour, j’ai vu le radiologue et un gynécologue qui ont fait la biopsie ce jour-là.

Avez-vous l’impression que vivre ici, loin d’une grande ville, a été un facteur préjudiciable ?

Non, je dirais plutôt que c’est le contraire. L’environnement est assez agréable à vivre, donc je préfère définitivement être ici qu’en ville. Les médecins disent que l’important pour lutter contre le cancer est de garder le moral et d’être bien entouré.

 
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