Reconnu pour ses études d’envergure internationale, l’Oncopole de Toulouse (Haute-Garonne), centre de cancérologie, vient de recruter un chercheur talentueux pour développer de nouveaux projets dans la lutte contre le cancer. En septembre 2022, l’Inserm, la Fondation Toulouse Cancer Santé et l’Oncopole ont lancé conjointement un appel à candidatures pour la création d’une chaire de recherche dans le domaine du cancer du sein triple négatif (TNBC en anglais). Ils ont finalement sélectionné le docteur Lorenzo Scipioni, chercheur postdoctoral de 36 ans d’origine italienne alors actif au département de génie biomédical de l’Université de Californie à Irvine. Depuis deux mois, il est basé dans la Ville rose, au Centre de recherche sur le cancer de Toulouse (CRCT, unité mixte de recherche Inserm, CNRS et Université Toulouse III-Paul Sabatier). Pendant cinq ans, il dirigera la chaire Oncobreast, dont l’objectif est de mieux comprendre la génétique, la biologie et le microenvironnement du très agressif cancer du sein triple négatif.
“C’est un événement important et remarquable pour nous, car il montre que nous pouvons fédérer différentes énergies pour se rassembler et proposer une chaire d’excellence à un jeune talent”, souligne le professeur Gilles Favre, directeur de la Fondation Toulouse Cancer Santé. « Réussir à attirer Lorenzo Scipioni, c’est positif pour Toulouse, pour la communauté Oncopole et CRCT. Cela permettra de développer des techniques uniques au niveau national et mondial. »
Le TNBC, représentant 9 000 cas en France chaque année, de mauvais pronostic, est très complexe à contrôler. Alors que 88 % des patientes atteintes d’un cancer du sein survivent cinq ans, seulement 15 % survivent pendant la même durée avec le TNBC.
Le programme de recherche du docteur italien s’appuie sur des technologies innovantes, notamment l’analyse moléculaire de cellules uniques, comme sources de nouvelles cibles et stratégies thérapeutiques. Physicien et détenteur de ces technologies très innovantes, il offrira de nouvelles perspectives et opportunités à de nombreuses équipes de recherche du CRCT et de l’Oncopole, davantage tournées vers des questions biologiques ou cliniques.
“Un médecin vérifie le cœur, les poumons, fait des analyses de sang pour vérifier le bon fonctionnement des reins et du foie”, explique le docteur Lorenzo Scipioni. « Grâce à notre technologie, nous pouvons faire la même chose avec les cellules, même si elles sont des millions de fois plus petites qu’un individu. En réalité, les cellules possèdent aussi de petits organes, appelés organites, qui régulent leur respiration, leur digestion, leurs mouvements, leur « pensée ». En combinant outils chimiques, microscopes très avancés et informatique, dont l’intelligence artificielle, nous pouvons désormais accéder à toutes ces informations. »
La création de cette chaire Oncobreast a été financée par l’Oncopole à hauteur de 500 000 euros, l’Inserm à hauteur de 500 000 euros et un don d’un million d’euros de TotalEnergies à la Fondation Toulouse Cancer Santé.
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