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Une percée dans l’évaluation des biomarqueurs en transplantation rénale

Malgré des progrès thérapeutiques considérables, le rejet reste une cause majeure de perte de greffe rénale, soulignant l’urgence d’améliorer les méthodes de surveillance et de détection précoce. Au cours des deux dernières décennies, de nombreux biomarqueurs innovants ont démontré des performances prometteuses en révolutionnant la surveillance post-transplantation et en réduisant le nombre de biopsies inutiles. Cependant, ces biomarqueurs nécessitaient une évaluation rigoureuse dans le cadre d’études internationales spécialement conçues pour déterminer leur utilité clinique. C’est précisément l’objectif de l’étude EU-TRAIN (EUropean TRANSplantation and Innovation).

Cette étude a été financée à hauteur de 6,6 millions d’euros sur six ans par la Commission européenne dans le cadre du programme Horizon 2020, promu par l’AP-HP et soutenu par l’Inserm et l’Université Paris Cité. Il est composé de 14 partenaires dans cinq pays (France, Espagne, Suisse, Allemagne et Royaume-Uni), dont neuf centres européens de référence en transplantation (hôpitaux AP-HP Saint-Louis, Necker et Kremlin-Bicêtre, CHU de Nantes, Barcelone -Vall d’Hebròn, Barcelone-Bellvitge, Berlin-Charité Mitte, Berlin-Charité Virchow et Genève) et la Société européenne de transplantation (ESOT).

L’étude EU-TRAIN se distingue par son approche méthodologique innovante, conçue pour relever les défis spécifiques de l’évaluation réelle des biomarqueurs.

» Pour la première fois, nous avons mené une étude prospective multicentrique à grande échelle, spécifiquement conçue pour évaluer l’utilité clinique de plusieurs biomarqueurs non invasifs en les comparant aux paramètres utilisés dans les soins de routine et sans sélection des patients pour privilégier les biomarqueurs. . De plus, aucune des multiples plateformes analytiques de l’étude ne connaissait l’état des patients au moment des mesures des biomarqueurs sanguins. Professeur Carmen Lefaucheur (PU-PH UPCité – AP-HP), chef du service de néphrologie de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP) et du Pr Alexandre Loupy (PU-PH UPCité – AP-HP), néphrologue à l’hôpital Necker-Enfants Malades AP-HP et directeur de l’Institut PITOR, co-derniers auteurs de l’article.

23 biomarqueurs sanguins ont été étudiés simultanément (19 ARN messagers sanguins et 4 anticorps ciblant les antigènes endothéliaux non HLA) pour détecter le rejet dans une cohorte non sélectionnée de 412 patients ayant eu une greffe de rein entre novembre 2018 et juin 2020. Au total, 812 biopsies de greffe rénale avec une mesure concomitante des biomarqueurs sanguins ont été réalisées chez ces patients.

Parmi eux, aucun ne présentait d’intérêt supplémentaire par rapport aux paramètres de soins standards (fonction rénale, protéinurie et autres paramètres clinico-biologiques) pour détecter le rejet.

 
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