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40 ans de lutte contre l’ignorance et la stigmatisation

L’institut de recherche IFOP vient de publier une enquête pour l’association AIDES, première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe, révélant un « rejet persistant des personnes séropositives » et « une méconnaissance alarmante de la différence entre le VIH et le VIH ». étant séropositif. Sur les 1 500 personnes ayant répondu à ce questionnaire, élaboré à l’occasion des 40 ans de l’association, 16 % ont déclaré se sentir mal à l’aise à l’idée de côtoyer une personne vivant avec le VIH.

La majorité des Français continuent de côtoyer des personnes séropositives dans leur entourage, à l’exception de leurs partenaires sexuels.

91 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles « continueraient à voir un de leurs amis s’ils apprenaient que l’un d’eux était séropositif ». Ils n’étaient que 83 % en 1998. Mais la sérophobie reste très présente dans toutes les sphères de la société. Dans le cadre de relations intimes, seulement 46 % des personnes interrogées déclarent se sentir prêtes à poursuivre une relation avec un partenaire sexuel porteur de la maladie.

A l’école, un Français sur cinq (21%) reste « mal à l’aise à l’idée de savoir que l’enseignant de son enfant est séropositif ». » Au travail, 16 % éprouvent des difficultés « à l’idée d’avoir un collègue séropositif ». Cette méfiance s’exprime également à l’égard de la visite chez le médecin où 14% des personnes interrogées se disent gênées par le contact avec des personnes potentiellement touchées par la maladie.

« Côtoyer des personnes atteintes du virus reste Source d’inconfort, même si elles sont moins sujettes au rejet »

En 2024, les personnes séropositives sont même considérées, par plus d’une personne sur dix, comme une minorité exclue de la société. 11 % des Français, contre 24 % en 1988, sont favorables à leur isolement. Un chiffre qui atteint 17% chez les moins de trente-cinq ans.

Malgré quatre décennies de documentation et de débat public, la séropositivité continue de susciter des craintes, en grande partie dues à l’ignorance. Et ce manque de sensibilisation s’accentue. C’est l’autre révélation de cette enquête IFOP. En 1988, 61% des Français connaissaient la différence entre une personne séropositive et une personne atteinte du SIDA, « il y en a moins de la moitié aujourd’hui » (49%) s’alarme de l’association AIDES, précisant que “Cette méconnaissance est particulièrement forte chez les 25-34 ans” (53 %).

Cependant, grâce aux nouveaux traitements, des améliorations “exceptionnel” existent mais ils restent peu connus. Aujourd’hui, grâce à Tasp (Traitement comme Prévention), par exemple, « Une personne séropositive sous traitement avec une charge virale indétectable ne transmet pas le virus à ses partenaires, même lors de rapports sexuels non protégés »explique Camille Spire, présidente d’AIDES. Mais l’enquête IFOP indique que « Les trois quarts des personnes interrogées (77%) pensent qu’on peut être infecté lors d’un rapport sexuel non protégé avec une personne séropositive. sous traitement ».

« Les Français manquent cruellement de connaissances sur le VIH et le sida »

En plus de stopper la transmission du virus, Tasp permet « une personne dépistée et accompagnée pour planifier son avenir parce qu’ils ont une espérance de vie similaire à celle d’une personne séronégative, poursuit Camille Spire.

Et seulement 75 % connaissent cette information. (…) La sérophobie est toujours présente dans la société française. Le rejet injustifié des personnes séropositives, qui s’enracine dans l’ignorance des Français face au VIH et au sida, a de graves conséquences, individuelles et collectives. ». Une façon d’atténuer ce phénomène alarmant serait, a minima, d’appliquer la loi de 2001 relative à l’éducation sexuelle et à la santé sexuelle des élèves tout au long de leur scolarité.

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