AGENCE SCIENCE-PRESSE. Les médicaments anti-obésité très en vogue sur le marché ces dernières années sont censés tous agir de la même manière. Et pourtant, pas exactement de la même manière, constatent les scientifiques qui, après quelques années, commencent à leur découvrir de nouvelles utilisations.
Le sémaglutide, qui est derrière l’Ozempic, ou le tirzépatide, qui est derrière le Mounjaro ou le Zepbound, sont des molécules qui, au départ, font la même chose : elles imitent une hormone naturelle appelée GLP-1 et réduisent donc le risque de diabète de type 2. C’est dans ce contexte que leur efficacité pour perdre du poids a été découverte il y a des années.
Cependant, une étude comparative des impacts de ces deux molécules publiée cet été dans la revue JAMA Médecine interne tend à conclure que les bénéfices en termes de perte de poids sont légèrement supérieurs avec le tirzépatide. Une étude publiée en 2023 a conclu que le sémaglutide pourrait également réduire les risques de maladies cardiovasculaires. Et plus intriguant encore, parce que personne n’avait anticipé cet impact, une étude publiée le 30 août a conclu que le Wégovy, lancé par la même société qu’Ozempic, aurait réduit les effets les plus graves de la COVID, au point de réduire le taux de mortalité.
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Ces bénéfices inattendus, s’ils se confirment, sont considérables, compte tenu de la vitesse à laquelle ces médicaments ont envahi le marché. Par exemple, un médecin pourrait décider de prescrire l’un plutôt que l’autre s’il sait que son patient souffre d’un problème cardiaque.
Mais il faut encore mieux comprendre leur mode d’action. Par exemple, nous savons que les médicaments qui imitent l’hormone GLP-1 aident à perdre du poids, mais nous savons aussi qu’ils peuvent réduire l’inflammation dans le cerveau, ce qui concorde avec les chercheurs qui ont affirmé que ces nouveaux médicaments, et d’autres plus anciens, pourraient ralentir la progression de maladies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson.
Il faudra encore de nombreuses études pour convaincre les experts du domaine. Mais nous avons rarement eu sous la main un médicament permettant de suivre à grande échelle une population aussi diversifiée en si peu de temps.
Lien vers l’article original
https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2024/09/06/benefices-inattendus-aux-medicaments-anti-obesite
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