News Day FR

rôle des contraceptifs oraux et du THS

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est nettement prédominante chez la femme, notamment avant 50 ans. On observe également des pics d’incidence pendant la période de périménopause, lorsque la fonction ovarienne décline. L’activité de la maladie tend également à augmenter pendant cette période, mais aussi pendant la grossesse, le post-partum ou l’allaitement. Ces notions ont conduit à rechercher une association entre les hormones féminines endogènes et la pathogénèse ou le pronostic de la PR.

Des études contradictoires

Plusieurs études, principalement transversales, souvent de type cas-témoins, ont produit des résultats contradictoires concernant l’exposition aux traitements hormonaux : certaines ont plaidé en faveur d’un effet protecteur des contraceptifs oraux (CO), d’autres ont conclu à l’inverse, ces dernières étant en faveur de la neutralité.

Les CO étant rarement prescrits en cas de PR, un lien de causalité inverse a même été suggéré pour expliquer l’effet bénéfique potentiel de ces derniers, le manque de puissance statistique de certaines études pouvant intervenir dans leurs résultats non concluants ou non concluants, ainsi que dans les définitions approximatives de la maladie.

Le rôle du traitement hormonal substitutif (THS) a été moins largement publié, mais dans l’ensemble, leurs résultats sont tout aussi discordants, pour des raisons similaires. Le THS pourrait avoir le potentiel de prévenir la PR d’apparition tardive chez les personnes âgées, connue sous le nom de LORA (PR à début tardif) qui débute brusquement et a un impact plus grave sur la qualité de vie que la forme chez les femmes plus jeunes.

À cet égard, une étude rétrospective cas-témoins sud-coréenne portant sur 6 056 cas de PR suggère que le THS (avec une durée d’exposition de 5 ans) augmente quelque peu le risque de PR. Ces résultats ne sont pas contredits par ceux d’une autre étude portant sur une cohorte de femmes plus âgées.

Une nouvelle étude basée sur les données de la UK Biobank

Le CO et le THS pourraient donc avoir des effets opposés sur le risque de PR : une hypothèse appuyée par les résultats d’une nouvelle étude de cohorte rétrospective également réalisée à partir des données de l’UK Biobank.

Deux groupes ont été constitués, selon l’âge et la nature du traitement : OC (n = 236 602) et THS (n= 102 466). Les associations entre ces traitements hormonaux et le risque de PR ont été étudiées à l’aide du modèle à risques proportionnels de Cox, avec des ajustements prenant en compte autant de facteurs de confusion potentiels que possible.

Le diagnostic de PR a été posé selon les critères de la Classification internationale des maladies (10ème édition), le plus souvent à partir des dossiers d’hospitalisation. Des analyses de sensibilité ont également été réalisées dans les deux cas.

Exposition à long terme au CO (contreFrançais L’absence d’exposition) était associée à un risque réduit de PR, avec un rapport de risque (HR) estimé de 0,89 (IC à 95 % 0,82–0,96). Il en était de même pour l’exposition actuelle (HR = 0,81 ; IC à 95 % 0,73–0,91) ou antérieure (HR = 0,92 ; IC à 95 % 0,84–1,00). La même approche a conduit à des résultats inverses pour le THS. Ainsi, un risque accru de PR, dans sa forme LORA, était associé à une exposition à long terme au THS (HR = 1,16 ; IC à 95 % 1,06–1,26) et il en était de même pour l’exposition antérieure (HR = 1,13 ; IC à 95 % 1,03–1,24).

Cette étude de cohorte rétrospective conforte certaines hypothèses actuelles, sans toutefois les confirmer compte tenu de sa méthodologie : les CO seraient associés à un risque moindre de PR, alors que le THS aurait l’effet inverse. Aucune conclusion définitive ne peut être envisagée au vu de ces résultats, qui s’ajoutent à ceux d’études antérieures méthodologiquement similaires. Seule une approche prospective permettrait de conclure, difficilement applicable dans un tel contexte.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :