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Yannick Alléno s’empare de la journaliste Nathalie Levy au sujet de la mort de son fils Antoine

Invité dans En Aparté ce jeudi 4 janvier, Yannick Alléno est revenu avec émotion sur le décès de son fils Antoine survenu en 2022. L’occasion pour le chef d’évoquer le combat qu’il mène depuis ce drame.

Le 8 mai 2022, Yannick Alléno voit sa vie basculer. Alors qu’il n’avait que 24 ans, son fils Antoine, également passionné de cuisine, a été renversé par une voiture sur son scooter. L’auteur de l’accident, connu des services de police, était ivre, sous l’emprise de drogues et conduisait un véhicule volé. Le fils du chef meurt sur le coup. Depuis, Yannick Alléno mène un combat inlassable pour venir en aide aux familles des victimes ayant vécu des drames similaires.

Ce jeudi 4 janvier, Yannick Alléno était l’invité de l’émission En aparté diffusé sur Canal+. En évoquant la mort d’Antoine, Nathalie Lévy a utilisé le terme « accident de la route ». Des propos qui ne conviennent pas à Yannick Alléno, qui se bat pour que ce type d’affaire soit reconnu comme « homicide routier » : «Tu as déjà dit un mot que je n’aime pas beaucoup, c’est un accident», raconte d’abord le père endeuillé. “Aujourd’hui, il est important de parler et de nuancer les choses. Lorsqu’on les nomme, la maladie est beaucoup plus facile à traiter. L’année dernière, plus de 529 enfants âgés de 15 à 25 ans ont été tués dans des accidents de la route.

Yannick Alléno a ensuite expliqué avec émotion pourquoi la description du drame qui a touché son fils l’a mis hors de lui : «Quand j’ai vu Antoine par terre, car il est mort en contrebas de la maison… On entre dans un cycle assez difficile à digérer. Je me retrouve chez le juge d’instruction qui, je pense, fait un travail remarquable. Elle m’a dit : « Nous avons arrêté ce monsieur et nous l’accusons d’homicide involontaire. » Cela m’a fait bouillir. Comment peut-on caractériser cela ainsi, d’un gars qui a volé violemment une voiture, qui avait bu et consommé des substances, qui fuyait, qui arrivait à plus de 100 km/h derrière mon fils ? Et en plus, le gars fuit son crime. C’est un lâche, il est parti, sans même vérifier si nous allions bien. On ne peut pas parler d’accidentologie. Mon combat aujourd’hui est de changer les mots. Nous en avons assez d’entendre que nos enfants sont morts involontairement, car la plupart du temps, ce n’est pas le cas.

J’ai vu des choses quand cela nous est arrivé que je ne souhaiterais à personne», poursuit Yannick Alléno, marqué par les procédures suite à la disparition d’Antoine. “Quand cela nous est arrivé, j’ai vu des choses que je ne souhaiterais à personne. C’est impressionnant, c’est un bourbier de violence administrative. Il faut savoir que vous héritez de votre enfant. Je me suis retrouvée devant le notaire à me demander ce que j’allais faire des vêtements de mon enfant. Il n’y a aucune empathie du tout. Quand c’est arrivé à Antoine, c’était une scène de chaos sous notre maison, un tas de métaux, Antoine dans le sang. Ils m’ont mis dans une ambulance parce que je ne pouvais pas marcher, rien. Je suis arrivé à l’Hôtel Dieu, il n’y avait personne pour nous accueillir.« Le chef étoilé, qui a depuis créé une association, compte poursuivre son combat pour »redonner un peu d’humanité» : «C’est difficile de perdre un enfant. Il y a même des enfants qui sont enterrés sans pierre tombale parce que leur éducation n’est pas terminée et que les parents n’en ont pas les moyens. Pour moi, c’est inacceptable. Il est inacceptable d’imaginer une famille sortir le corps de son enfant pour le remettre dans une tombe adaptée. Il est inacceptable d’entendre que les frères, co-victimes, ne bénéficient pas d’une assistance psychologique… C’est le chaos familial.»

 
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