Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, les hôpitaux publics de Marseille ont annoncé qu’un patient soigné à l’établissement Sainte-Marguerite était en rémission du VIH. « Un recul plus important est cependant nécessaire pour consolider ces résultats », précisent-ils.
Une première en France. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, les soignants des hôpitaux publics de Marseille ont annoncé qu’une femme d’une soixantaine d’années soignée à Sainte-Marguerite était en rémission du VIH. “On peut déjà parler de rémission de l’infection au VIH et d’un cas potentiel de guérison”, ont-ils écrit, mais “un plus grand recul est cependant nécessaire pour consolider ces résultats”, ont-ils nuancé.
Testé séropositif en 1999, le patient a ensuite suivi un traitement antirétroviral, qui n’a montré des améliorations qu’à partir de 2010, « avec une charge virale devenue indétectable », ont assuré les professionnels de santé. Cependant, en février 2020, elle a contracté une leucémie myéloïde aiguë et cinq mois plus tard, elle a subi une allogreffe de moelle osseuse.
L’équipe de l’Institut Paoli-Calmettes parvient à trouver un donneur compatible, mais avec une mutation affectant un gène, l’empêchant de contracter le VIH. Déclarée en rémission de sa leucémie, la femme a ensuite poursuivi son traitement antirétroviral pendant environ trois ans après l’intervention. Soumis à des examens virologiques « plus poussés », les tests se sont révélés négatifs au virus.
-Huit remèdes contre le VIH dans le monde
« Nous avons décidé collectivement, lors d’une réunion de concertation multidisciplinaire réunissant spécialistes du VIH, virologues, immunologistes et hématologues, d’arrêter le traitement antirétroviral » en octobre 2023, ont déclaré les médecins.
Comme le précise le docteur Sylvie Bregigeon, responsable du Centre d’information et de soins sur l’immunodéficience humaine et les hépatites virales (CISIH) à France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, la sexagénaire “est très”. heureuse d’avoir été guérie de sa leucémie et potentiellement guérie de son infection au VIH.
Cette femme deviendrait la huitième personne au monde à guérir de la maladie si les résultats sont confirmés. Si ce système d’allogreffe ne convient pas à tous les patients infectés par le virus, « il n’en reste pas moins que ces cas exceptionnels de rémission permettent une compréhension toujours plus fine du fonctionnement du VIH et contribuent grandement à ouvrir de nouvelles perspectives de recherche.