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« augmentation » des urgences et augmentation des événements graves liés aux soins

« augmentation » des urgences et augmentation des événements graves liés aux soins
« augmentation » des urgences et augmentation des événements graves liés aux soins

L’épidémie de grippe a été encore très intense au cours de la deuxième semaine de janvier, selon le bulletin de Santé publique , publié mercredi 15 janvier. Comme la semaine précédente, le niveau d’intensité a été élevé dans toutes les tranches d’âge. « La part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal parmi les hospitalisations toutes causes confondues était encore à un niveau d’intensité très élevé dans tous les groupes d’âge. » note Santé publique France.

Une forte augmentation a également été constatée dans les établissements médico-sociaux et la part des décès liés à la grippe (selon les certificats électroniques) atteint 7,3% des décès. A 6% la semaine précédente, ce chiffre dépassait déjà les pics des trois épidémies de grippe des saisons précédentes.

Selon une enquête du syndicat Samu-Urgences, réalisée auprès de 6 établissements privés et 126 établissements publics, cette pression exercée sur l’hôpital a provoqué de graves événements. 39 établissements, soit 30 % des établissements concernés par l’enquête, déclarent avoir déclaré des événements indésirables graves liés aux soins. L’EIGS a ainsi été défini par les autorités sanitaires : « un événement indésirable grave associé aux soins (EIG) est un événement inattendu au regard de l’état de santé et de la pathologie de la personne et dont les conséquences sont le décès, le pronostic vital engagé, la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent, notamment un déficit congénital ». anomalie ou malformation ». Le syndicat pointe la dangerosité de la situation, la surcharge des services d’urgence et la dégradation de la qualité et de la sécurité des soins.

Ainsi, selon cette même enquête flash, 85 % des établissements ayant participé ont activé le plan « Hôpital en tension », 37 % le plan blanc – et 9 % s’apprêtent à le déclencher.

Des patients sur civière encombrent les couloirs

En question? 90 % des personnes interrogées mettent en garde contre la saturation des services d’urgence en aval – où les patients imprévus nécessitant une hospitalisation ne restent que quelques jours, 79 % contre l’augmentation de l’activité épidémique et 69 % contre l’afflux massif de patients vers les URGENCES.

La défaillance des services d’urgence et l’affluence massive dans les salles d’urgence ont eu des conséquences directes sur la prise en charge des patients dans les services d’urgence. « 93 % des services d’urgence ont constaté une augmentation significative du nombre de « patients sur civière » attendant un lit d’hospitalisation le matin, dont 45 % ont augmenté de plus de 50 %. La durée des passages aux urgences a augmenté en moyenne de plus de 30% avec des impacts sur la morbidité et la mortalité désormais connus de tous »note l’enquête.

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Pour le syndicat, même si l’épidémie de grippe est intense, elle reste contenue. Il dénonce un manque d’anticipation de la part des autorités sanitaires. « Les besoins de soins de la population en termes de recours aux services ambulatoires et de capacité d’hospitalisation sont facilement dimensionnables à partir des données des années précédentes et doivent s’inscrire dans un plan prévisionnel pour répondre à ces situations. » Le Samu-Urgences réclame la création de places supplémentaires en hôpital et en soins de médecine et de réadaptation (afin de libérer des lits d’hôpitaux), ainsi que davantage d’offres de soins ambulatoires, notamment en médecine de ville.

Pour rappel, en 2024, le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous chez un médecin généraliste s’élève à 10 jours en moyenne en 2024, contre 4 jours en 2019, selon le baromètre d’accès aux soins de la Fédération hospitalière de France.

*Enquête Flash réalisée par le Samu-Urgences de France du 9 au 12 janvier 2025 auprès de 6 établissements privés et 126 établissements publics agréés en médecine d’urgence sur la période du 20 décembre 22024 au 12 janvier 2025

Source : Samu-Urgences, Santé publique France, HAS, Fédération hospitalière de France

 
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