La surpopulation des urgences de la Rive-Nord est de nouveau à la hausse après avoir connu une légère baisse durant la période des Fêtes. À Baie-Comeau et Sept-Îles, les taux d’occupation des civières sont montés respectivement à 170 % et 190 % dans la journée de lundi.
Une partie de l’affluence dans les urgences de la région s’explique par la circulation de virus respiratoires.
C’est une situation similaire qui se reproduit chaque année, notamment après les rassemblements des Fêtes.
indique par courriel le conseiller en communication du CISSS de la Côte-Nord, Pascal Paradis.
Le taux de consultation est toutefois inférieur à celui de l’an dernier à pareille date.
La proportion de tests positifs pour la grippe est passée de 0 à 32 % la semaine dernière. C’est très haut
commente le directeur de la santé publique de CISSS de la Côte-Nord, Dr Richard Fachehoun.
Le virus syncytial est également très répandu. Les données concernant le COVID-19 ne sont pas encore disponibles.
Le Dr Richard Fachehoun conseille aux personnes présentant des symptômes de prendre des mesures pour limiter la propagation des virus, et aux personnes vulnérables de se faire vacciner.
Taux d’occupation des établissements de santé de la côte nord lundi
Nom de l’établissement | Taux d’occupation des civières |
---|---|
Le Royer Hospital | 170 % |
Sept-Îles Hospital | 190 % |
Centre multiservices Fermont | 150 % |
Centre multiservices Minganie | 200 % |
Moyenne de la Côte-Nord | 124 % |
Moyenne des régions du Québec | 136 % |
Toutefois, les salles d’urgence de la Côte-Nord ne sont pas les seules à déborder : la moyenne provinciale s’établissait à 135 % à 15 heures lundi, selon les données de l’annuaire Indice santé.
Une crise de longue durée
Pour le président-directeur général du Conseil de protection des malades, Paul Brunet, l’année 2025 représentera peut-être le début d’une solution à cette crise d’urgence qui existe chaque année depuis plus de 20 ans.
Will Santé Québec allow for greater efficiency?
se demande-t-il. Il y a du travail à faire dans le réseau de la santé, mais j’ai quand même confiance […]. Je ne pense pas que ce sera rapide, mais j’aimerais voir un peu de lumière au bout du tunnel.
Paul Brunet partage quelques idées qui pourraient contribuer à réduire le nombre de visiteurs aux urgences de la province, puisque de nombreux patients s’y rendent faute d’endroit plus approprié pour recevoir des soins.
Le président-directeur général du Conseil de protection des malades, Paul Brunet, espère voir davantage d’alternatives aux urgences pour traiter les cas non urgents. (Photo d’archives)
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La télémédecine gagnerait à se développer pour que l’on ait de moins en moins de déplacements lorsqu’on n’est pas atteint d’une maladie ou d’un malaise qui doit être pris en charge par le personnel soignant de l’hôpital.
suggère-t-il.
Les soins à domicile sont un autre domaine qu’il aimerait voir développé.
Les médecins régionaux ont prouvé que lorsqu’on envoie des professionnels rendre visite aux personnes âgées à domicile, on économise 25 à 50 % des hospitalisations. Cela signifie que de nombreux lits ne seront pas occupés par ces personnes, car elles auront été prises en charge à l’avance, avant qu’elles ne tombent trop malades.
Lits très occupés
Pascal Paradis, de CISSS de la Côte-Nord, rappelle que le taux d’occupation fait référence au nombre de personnes sur les civières, et qu’il y a 10 civières à Baie-Comeau comme à Sept-Îles.
Dans ces deux villes, des usagers en attente d’une place en hospitalisation qui ne nécessitent pas de soins aigus occupent néanmoins des lits d’urgence.
La Maison pour aînés et alternative de Baie-Comeau accueille progressivement ses résidents depuis novembre et compte un impact positif sur l’occupation des civières d’urgence de Baie-Comeau
indique M. Paradis.
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La construction du Centre pour aînés et alternatif de Baie-Comeau a été complétée en 2024. (Photo d’archive)
Photo : - / Camille Lacroix
De plus, le projet de modernisation de l’Hôpital de Sept-Îles ajoutera quatre civières, mais le dossier est en attente d’approbation en Conseil des ministres. À l’heure actuelle, il n’est donc pas possible de préciser quand les civières seront ajoutées.
ajoute-t-il.