Tout au long du mois de janvier 2025, plusieurs mesures concrètes modifiant la pratique pharmaceutique entreront en vigueur. Voici le planning.
Entre nouvelles règles de délivrance des médicaments antiépileptiques, augmentation des rémunérations et nouvelles missions mises en place, janvier 2025 s’annonce riche en nouveautés.
Depuis le 1er janvier : nouvelles obligations vaccinales pour les nourrissons
Les vaccinations contre les infections à méningocoque ACWY et B deviennent obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans, en raison d’une « résurgence inquiétante » de cas depuis plusieurs années, selon la Direction générale de la santé (DGS). La vaccination peut être réalisée par les médecins généralistes, les pédiatres, les sages-femmes et, sur prescription médicale, par les infirmiers.
6 janvier : durcissement des règles de livraison du valproate, du topiramate et de la carbamazépine
Pour les adolescents et les hommes susceptibles d’avoir des enfants, l’initiation du traitement par valproate et ses dérivés est désormais réservée aux neurologues, psychiatres ou pédiatres. Par ailleurs, les femmes et les hommes susceptibles d’avoir des enfants traités par valproate doivent présenter avec leur ordonnance et à chaque délivrance, une attestation de partage d’informations signée par le patient et le prescripteur chaque année. Un certificat annuel de partage d’informations est également requis pour les filles et les femmes traitées par carbamazépine ou topiramate. Enfin, la prescription annuelle initiale du topiramate est étendue aux médecins « douleur » compétents dans la prévention de la migraine chez les patientes en âge de procréer utilisant une contraception très efficace.
Pour les patients actuellement sous traitement, ces mesures s’appliqueront à l’expiration de la convention annuelle de soins en vigueur avec le valproate et le topiramate, ou à compter du 30 juin dans les autres cas.
8 janvier : les augmentations de rémunération de l’accord pharmaceutique s’appliquent
Les mesures conventionnelles édictées en juin 2024 et qui entraînent des dépenses supplémentaires pour l’assurance maladie entrent en vigueur 6 mois après leur publication au « Journal Officiel », soit le 8 janvier :
– Les frais d’exécution de l’ordonnance augmentent de 10 centimes et passent de 0,51 euro TTC à 0,61 euro TTC ;
– Les gardiens sont mieux payés avec une indemnité de garde qui passe de 190 euros TTC à 200 euros TTC. La nuit, les horaires de nuit profonde (de minuit à 6 heures du matin) sont finalement pris en compte et payés 20 euros TTC. Les plages de 20h à minuit et de 6h à 8h passent de 8 euros TTC à 10 euros TTC. Les gardes le dimanche et les jours fériés sont revalorisés de 1 euro, désormais à 6 euros TTC ;
– Les nouveaux modes de facturation des entretiens d’accompagnement entrent en vigueur, avec paiement à l’acte et non plus à l’année. Les tarifs des bilans médicamenteux partagés (BPM) sont majorés : + 5 euros la première année (à 65 euros TTC) et un tarif unique de 30 euros TTC la 2e année, qu’il y ait ou non un changement de traitement. Un courrier OSMOSE sera envoyé aux pharmacies en début de mois pour transmettre les codes des actes et leurs tarifs. Du côté de l’assurance maladie, on assure que « non la maintenance ne sera pas perdue, avec facturation rétrospectivement entretiens déjà réalisés.
8 janvier : nouvelles courtes interviews sur les opioïdes
Prévu également dans l’avenant n°1 à l’accord pharmaceutique signé en juin 2024, la prise en charge des opioïdes sous la forme d’un bref entretien réalisé lors de la deuxième livraison de tramadol ou de codéine peut démarrer à partir du 8 janvier, même si « nous attendons toujours les modalités de mise en œuvre, les codes des actes et les documents d’accompagnement », explique Guillaume Racle, vice-président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Comprenant un mémo élaboré par l’Assurance Maladie et une fiche d’entretien à compléter, à conserver et à enregistrer dans le DMP du patient et à envoyer via messagerie sécurisée au médecin traitant. Ce nouvel entretien sera rémunéré 5 euros TTC.
Courant janvier
Ce mois-ci, Un accompagnement à la prescription est mis en place pour les médecins. « Une période d’assouplissement de 3 mois sera laissée après l’entrée en vigueur du dispositif pour permettre aux professionnels de santé de se l’approprier et aux patients de revenir consulter leur médecin pour vérifier leurs traitements et avoir une prescription d’alternative thérapeutique si besoin. “, propose une assurance maladie.
Par ailleurs, la version 2 de RéclaPS et ASAFO doit être proposée début janvier. Le suivi des réclamations Medicare devrait autoriser les pièces jointes « jusqu’à 3 maximum, pour un poids total maximum de 5 Mo », précise l’organisme payeur. “Mais nous ne savons pas si nous devons ressaisir les informations.” asks Guillaume Racle. As for ASAFO, “l’outil devient de plus en plus ergonomique mais on est loin de l’interopérabilité”» tacle le représentant de l’USPO.
Enfin, le gouvernement a jusqu’au 8 janvier pour se prononcer sur les textes concernant les territoires fragiles, saisis en Conseil d’Etat par l’USPO.
Biosimilaire de substitution, e-prescription : retard à l’allumage
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait jusqu’au 31 décembre 2024 pour constituer la liste des biosimilaires pouvant être substitués par le pharmacien d’officine ainsi que les modalités de substitution, les autorisations de substitution qui devaient être confirmées par l’ANSM. Ministère de la Santé avec la publication de textes juridiques. Or, à ce jour, l’ANSM ne s’est prononcée que sur la moitié des groupes biosimilaires. À ce jour, le pharmacien ne peut substituer que dans trois groupes de biosimilaires : le filgrastim (Neupogen), le pegfilgrastim (Neulasta) et le ranibizumab (Lucentis).
Enfin, attendue au moins depuis l’ordonnance de 2020, lae-la prescription devait entrer en vigueur au plus tard le 31 décembre 2024 pour toutes les prescriptions de produits et services de santé. Elle sera en retard. Au 30 novembre 2024, 46 % des pharmacies et 30 % des médecins étaient prêts et avaient commencé à utiliser la démarche. En fait, l’indicateur de base de l’utilisation dee-l’obligation d’obtenir le ROSP « Numérique et accès aux soins » pour 2024 est neutralisée.