La Haute autorité de santé publie les résultats des indicateurs de qualité et de sécurité des soins collectés en 2024 et fait le point sur la certification des établissements. Certains points faibles sont mis en évidence en psychiatrie. Des évolutions sont attendues via le programme Santé mentale et psychiatrie 2025-2030.
La collecte d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins et la certification des établissements de santé sont deux dispositifs essentiels mis en place par la Haute Autorité de Santé pour améliorer la qualité des soins. En fin d’année, l’agence présente sur le service en ligne Qualiscope, les résultats des indicateurs de qualité et de sécurité des soins collectés en 2024 et précise que près de 70 % des décisions de certification des établissements de santé ont été prises dans le cadre du cycle en cours. . ” Ces résultats donnent une photographie à un instant donné du niveau de qualité des soins, une fois le traitement initié. », souligne le professeur Lionnel Collet, président de la HAS. Ils permettent ainsi aux professionnels « pour faire le point sur leurs pratiques, leurs difficultés mais aussi leurs réussites. »
Indicateurs de qualité et de sécurité des soins psychiatriques
En 2024, 21 indicateurs ont été mesurés par la HAS, dans quatre secteurs d’activité : médecine-chirurgie-obstétrique (MCO), dont la chirurgie ambulatoire, les soins médicaux et de réadaptation (SMR), l’hospitalisation à domicile (HAD) et la psychiatrie. Les données proviennent, selon les cas, des questionnaires patients (e-Satis), des dossiers patients, des questionnaires établissements et du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI).
Et la psychiatrie, La HAS rappelle que l’espérance de vie d’un patient souffrant d’une maladie psychiatrique grave est inférieure de 20 % à celle observée dans la population générale. La première cause de surmortalité est le suicide, mais les accidents et les causes médicales sont également surreprésentés, notamment les maladies cardiovasculaires et respiratoires dont le taux de comorbidité se situe entre 30 et 60 %. C’est pour ces raisons que la HAS a développé des indicateurs autour de ces thématiques. Sur cette deuxième mesure, on constate que les établissements ont su structurer leurs dossiers et que l’année 2024 a été marquée par des avancées notables liées aux très gros efforts mis en place sur le terrain.
– Le bilan cardiovasculaire et métabolique chez les patients adultes est réalisé chez 69% des patients, soit +9 points par rapport à 2021
– Un bilan gastro-intestinal est réalisé chez 46% des patients1, soit +17,5 points
– L’identification et la proposition d’aide à l’arrêt des addictions sont efficaces chez 65% des patients (+10,6 points)
Certification : les établissements spécialisés en psychiatrie « plus en difficulté »
Fin 2024, près de 70 % des décisions de certification des établissements de santé ont été prises dans le cadre du cycle en cours. 87% des établissements affichent de bons ou très bons résultats. Les centres hospitaliers universitaires et les centres de lutte contre le cancer obtiennent les meilleurs résultats et sont plus susceptibles d’obtenir la mention « Haute qualité de soins » que les autres établissements. D’autres types d’établissements connaissent plus de difficultés. C’est le cas des établissements spécialisés en psychiatrie.
Perspectives
Dans ce contexte, des analyses complémentaires sont attendues en 2025 pour les indicateurs d’hospitalisation
à - plein en psychiatrie. « Dès l’année prochaine, les deux systèmes HAS vont continuer à se développer, notamment avec la mise en place d’une nouvelle norme de certification des établissements de santé. Ces évolutions donneront par exemple des résultats au programme Santé mentale et psychiatrie 2025-2030 publié prochainement. conclut le professeur L. Collet.
• Où est la qualité des soins en France ? 18 décembre 2024, Voir le dossier de la HAS sur son site internet.
• Voir aussi : Rapport national des résultats, IQSS en psychiatrie d’hospitalisation à - plein, campagne 2024, en pdf