L’ESSENTIEL
- Le cancer colorectal, troisième cancer le plus répandu dans le monde, est lié à une inflammation chronique qui favorise sa progression.
- Une étude montre que le métabolisme lipidique joue un rôle central dans cet état inflammatoire persistant. Les chercheurs ont analysé 81 paires de tumeurs et de tissus sains, identifiant une signature lipidique pro-inflammatoire marquée.
- Les macrophages associés aux tumeurs se sont révélés être les principaux producteurs de ces médiateurs. Ces découvertes ouvrent la voie à des thérapies ciblées visant à rétablir l’équilibre inflammatoire et à ralentir la progression de la maladie.
Le cancer colorectal pourrait-il être mieux traité en ciblant le métabolisme lipidique ? C’est l’hypothèse d’une étude récente publiée dans la revue Intestince qui révèle que la dérégulation lipidique joue un rôle crucial dans la persistance de l’inflammation, facteur clé dans le développement de cette maladie.
Inflammation persistante
Le cancer colorectal, troisième cancer le plus répandu dans le monde, est l’une des principales causes de décès liés au cancer. L’inflammation chronique est reconnue comme un moteur de sa progression. Dans des conditions normales, le corps initie un processus clé qui permet à l’inflammation de se résoudre naturellement. Mais dans le cancer colorectal, ce processus semble échouer, entraînant une inflammation persistante, lit-on dans un communiqué.
Dans cette étude, les chercheurs ont analysé 81 paires d’échantillons de tumeurs et de tissus sains et ont ainsi cartographié les enzymes et gènes clés associés au métabolisme des lipides. Les résultats montrent une signature lipidique pro-inflammatoire marquée dans les tissus tumoraux. Dans le détail, les médiateurs dérivés de l’acide arachidonique (AA), tels que les leucotriènes et le 5-HETE, augmentent, tandis que la résolution des lipoxines diminue clairement.
Vers de nouvelles stratégies thérapeutiques
Les macrophages associés aux tumeurs semblent être les principaux producteurs de médiateurs pro-inflammatoires. L’étude a identifié une surexpression d’enzymes pro-inflammatoires dans les tissus cancéreux. Ce déséquilibre contribue à la persistance de l’inflammation et favorise la progression tumorale.
L’étude souligne que le cancer colorectal se caractérise par un état inflammatoire chronique, entretenu par un métabolisme lipidique perturbé. Ces découvertes pourraient ouvrir la voie à des thérapies ciblées visant à restaurer la commutation des médiateurs lipidiques, et ainsi rééquilibrer l’équilibre inflammatoire et ralentir la progression du cancer.
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