C’est bien en dessous des tarifs italiens ou américains. En France, seul un enfant sur vingt âgé de 5 à 11 ans a été vacciné contre le Covid-19. Un taux qui baisse encore un peu chez les familles défavorisées ou celles résidant dans le Sud-Est, selon une étude de Santé publique France publiée ce mardi 10 décembre 2024.
Ce faible taux de vaccination est également notable chez les enfants à risque de maladie grave (moins de 8%), pour lesquels le vaccin représente un enjeu particulièrement important, ajoute l’étude.
Première étude relative à l’utilisation des vaccins contre le Covid-19 et chez les enfants publiée en France, cet ouvrage examine les données concernant 320 737 enfants âgés de 5 à 11 ans ayant reçu au moins une dose de vaccin, soit 5,3 % de cette population, entre 1est Janvier 2021 et 15 novembre 2023.
De fortes disparités régionales
Il met en évidence « un échec de la stratégie vaccinale chez les enfants avec comorbidité »puisque seul un enfant à risque sur 13 âgé de 5 à 11 ans a été vacciné, et « disparités régionales et sociales » dans la couverture vaccinale.
Donc, « les enfants résidant dans une zone à faible niveau économique étaient moins vaccinés », reflet des inégalités sociales déjà observées pendant la pandémie, concernant le risque d’infection et l’accès aux tests de diagnostic, notent les chercheurs.
-Le taux de vaccination se démarque également « nettement plus élevé, tout en restant faible par rapport aux adultes »dans l’ouest de la France comme la Normandie (7,8%) et la Bretagne (7,8%) tandis que dans le sud du pays, les régions Paca (2,7%) et Occitanie (3,7%). ) ont des taux parmi les plus bas du pays. Une variation géographique qui “pourrait refléter le statut vaccinal des parents”observe l’étude.
Pour les enfants sans comorbidités, l’étude explique le ” faible “ le soutien des parents à la possibilité de les faire vacciner par un « très faible fréquence des formes graves dans cette tranche d’âge ».
38% en Italie, 24% aux Etats-Unis
Au final, les taux de vaccination des enfants français sont bien inférieurs aux taux enregistrés en Italie et aux États-Unis dans les premiers mois après le début de la campagne vaccinale chez les enfants du même âge, soit respectivement 38 % et 24 %.
Ces chiffres « renforce la nécessité d’efforts supplémentaires de sensibilisation et d’information des familles sur la vaccination, notamment auprès des enfants issus de milieux défavorisés et souffrant de maladies chroniques », pour« améliorer la confiance dans les vaccins »souligne l’étude.