comment deux patients paralysés peuvent à nouveau marcher grâce à une « découverte majeure »

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Actualités éditoriales

Publié le

10 décembre 2024 à 5h04

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Wolfgang Jäger, un Autrichien de 54 ans, est en fauteuil roulant depuis 2006, après un accident de ski qui lui a causé une lésion de la moelle épinière. Il témoigne aujourd’hui : « Je peux désormais descendre les marches et retourner à la mer ».

Il doit ce miracle à une équipe suisse de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et du Centre hospitalier universitaire vaudois. Ce dernier a utilisé une technique déjà éprouvée dans la maladie de Parkinson, stimulation cérébrale profonde (ou SCP).

Il s’agit d’implanter des électrodes dans des régions spécifiques du cerveau afin de moduler l’activité neuronale.

Stimulation cérébrale

Cette fois, les scientifiques ont établi une cartographie anatomique et fonctionnelle de l’ensemble du cerveau afin d’établir le rôle des différentes régions dans la marche.

Ils ont ensuite identifié l’hypothalamus latéral, une partie plus souvent associée à l’éveil et à l’alimentation.

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Des expériences concluantes sur les animaux ont conduit à des essais cliniques et à l’application du DBS sur des participants humains handicapés.

“Je sens mes jambes”

La neurochirurgienne Jocelyne Bloch, qui a réalisé la première intervention chirurgicale, raconte : « une fois l’électrode en place et la stimulation réalisée, le premier patient a immédiatement dit : « Je sens mes jambes ». Lorsque nous avons augmenté la stimulation, elle a dit : « Je veux marcher. » »

Ce feedback en - réel a confirmé que nous avions ciblé la bonne région, même si elle n’a jamais été associée au contrôle des jambes chez l’homme. À ce moment-là, je savais que nous assistions à une découverte majeure dans l’organisation anatomique du fonctionnement cérébral.

Jocelyne Bloch
Neurochirurgien, ayant participé à l’une des interventions chirurgicales

Des résultats (très) prometteurs

Et les résultats sont des plus prometteurs. Non seulement ils montrent des améliorations immédiates, mais aussi des bénéfices durables, même après l’arrêt de la stimulation.

Les chercheurs envisagent désormais de combiner cette technique avec des implants médullaires. «L’intégration de nos deux approches – stimulation cérébrale et spinale – offrira une stratégie de récupération plus complète aux patients souffrant de lésions médullaires», explique Grégoire Courtine, professeur de neurosciences à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. (EPFL) et au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois.

Avec Destination Santé

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