Si cette équipe de chercheurs a développé ce matériel, ce n’est pas un hasard. Les substituts synthétiques actuels, bien que largement disponibles, présentent des inconvénients majeurs : - de biodégradation excessif, intégration osseuse sous-optimale ou encore risques inflammatoires.
Les coraux naturels étaient déjà utilisés pour remplacer les ossements humains dans les années 1990. Or, ils sont aujourd’hui largement menacés par le réchauffement climatique et leur disponibilité dans la nature est insuffisante. D’où l’intérêt de créer des substituts 3D.
Cette technologie pourrait non seulement améliorer l’accès aux greffes, mais aussi réduire les coûts médicaux si jamais elle faisait l’objet d’une production industrielle optimisée. ” Notre invention comble le fossé entre les substituts synthétiques et les greffons naturels », souligne le professeur Xia. ” Nous avons démontré qu’il est possible de créer un matériau sûr, efficace et productible à grande échelle pour répondre aux besoins mondiaux. Cette avancée pourrait éliminer le besoin de greffes osseuses de donneurs, résolvant ainsi les problèmes d’éthique et d’approvisionnement associés à ces procédures. ».
Pour le secteur médical, l’impression 3D est un outil extrêmement puissant et ses applications se sont multipliées ces dernières années : modèles anatomiques pour la formation chirurgicale, implants dentaires personnalisés, appareils orthodontiques sur mesure. Les bio-imprimantes les plus sophistiquées permettent même la création de tissus ou d’organes organiques complexes à partir d’échantillons humains.
Prochaines étapes pour le professeur Xia et son équipe : poursuivre les essais cliniques à plus grande échelle, optimiser les propriétés de leur matériau miracle et surtout démontrer qu’il est économiquement viable. Beaucoup de ces innovations n’ont pas vu le jour à cause de ce dernier point.
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