Sida et VIH : huit faits à connaître pour aller au-delà des idées reçues [Vrai/faux]

Sida et VIH : huit faits à connaître pour aller au-delà des idées reçues [Vrai/faux]
Sida et VIH : huit faits à connaître pour aller au-delà des idées reçues [Vrai/faux]

FAUX. Selon une enquête Ifop, publiée en novembre 2023, 30 % des 15-24 ans pensent que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive. Ce qui est faux. Le VIH est un virus transmissible, non contagieux.

Le VIH se transmettant par les fluides corporels (sang, sperme, sécrétions vaginales et lait maternel), il se transmet le plus souvent lors de rapports sexuels non protégés en cas de pénétration vaginale ou anale. La pénétration orale (fellation) présente un risque quasi inexistant de transmission du VIH (4), contrairement à la syphilis ou au gonocoque. Elle peut également se transmettre par contact important avec du sang contaminé lors du partage de matériel d’injection ou en cas de piqûres accidentelles d’aiguilles (entre soignants). «Le virus se transmet davantage par voie anale que vaginale», précise le Dr Arvieux.

Contrairement à ce qu’on entend parfois, le virus ne se transmet ni par les moustiques ni dans les toilettes publiques. « Les moustiques peuvent transmettre des virus comme le chikungunya ou la dengue, mais PAS le VIH » (5).

Une femme enceinte risque de transmettre le virus à son bébé.

VRAI ET FAUX. Si une mère vivant avec le VIH n’est pas traitée, le virus peut être transmis de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement (6). « Tant que le diagnostic est posé et que la maman prend un traitement efficace, il n’y a aucun risque pour le bébé », rassure le Dr Arvieux. Concernant les risques inhérents à l’allaitement, il n’existe pas aujourd’hui de consensus sur la question. Il existe en effet une divergence dans les recommandations concernant l’allaitement maternel en raison du manque de données scientifiques. «Un traitement préventif peut être administré au bébé pendant l’allaitement», souligne le Dr Arvieux. Si vous êtes porteuse du VIH et souhaitez allaiter, vous devez donc en discuter avec des professionnels de santé.

Sur la guérison du VIH et du Sida.

FAUX. Même si des trithérapies efficaces existent depuis 1996, il n’existe toujours pas de remède contre le VIH, qui reste présent dans l’organisme. D’où l’importance de se faire dépister le plus tôt possible pour avoir un traitement efficace tout au long de sa vie.

«On peut être porteur du VIH et vivre très bien avec», assure le Dr Arvieux. En Bretagne, les équipes hospitalières suivent environ 4 600 personnes (2/3 hommes). Et près de la moitié d’entre eux y sont depuis plus de 20 ans. Plus tôt nous sommes traités, moins il y a de complications. 97% de ces personnes ne transmettent plus le virus et il n’y a plus de progression de la maladie, la charge virale est devenue indétectable. »

Il existe un traitement d’urgence en cas de rapports sexuels à risque.

VRAI. Le TPE (Traitement Post-Exposition) est un traitement d’urgence qui, pris rapidement après une exposition au VIH, réduit fortement le risque de contamination, sans pour autant éliminer totalement ce risque. Il doit être pris dans les 48 heures après avoir pris un risque et au mieux dans les 4 heures. L’ETP est disponible dans les services d’urgence des hôpitaux. L’Association SIS (joignable au 0800 840 800) dispose d’un annuaire des centres qui délivrent le TPE.

C’est compliqué de se faire tester.

FAUX. La seule façon de diagnostiquer une infection au VIH est de passer un test de dépistage. Ce dépistage est essentiel pour permettre aux personnes infectées de bénéficier de traitements efficaces et prévenir la transmission du virus aux partenaires sexuels.

En , il existe de nombreuses façons de se faire tester gratuitement et en libre accès.

– Dans un centre de dépistage (CEGIDD – Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic). Les projections sont gratuites et anonymes. Trouvez celui le plus proche de chez vous sur sidaction.org.

– En laboratoire : depuis 2022, il est possible de se faire tester, sans acompte et sans rendez-vous, dans n’importe quel laboratoire et sans ordonnance. A noter que depuis le 1er septembre 2024, « MonTestIST » donne accès au dépistage sans ordonnance dans un laboratoire de biologie médicale de l’hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydia. Ce dépistage est pris en charge à 100% pour les moins de 26 ans et à 60% pour les autres.

Les analyses de sang sont considérées comme totalement fiables si elles sont réalisées six semaines après un risque d’exposition au virus.

– À la maison: Obtenu sans ordonnance, en pharmacie, l’autotest (vendu entre 10 € et 30 €, non remboursé) s’effectue par un prélèvement d’une goutte de sang. Le résultat d’un autotest est fiable trois mois après le dernier risque d’exposition au VIH.

Il est recommandé de procéder à un dépistage au moindre doute.

– D’une association.

Il existe de nombreux outils pour mettre fin à l’épidémie de VIH.

VRAI.

– Les préservatifs internes (féminin) et externe (masculin) sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans.

– Dépistage.

– PrEP (traitement préventif contre le VIH) : il s’agit d’un traitement préventif destiné aux personnes séronégatives (non porteuses du VIH) pour réduire leur risque de contamination par le VIH. Il s’adresse aux personnes qui n’utilisent pas systématiquement le préservatif et qui sont particulièrement exposées au VIH, notamment : les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ; hommes et femmes trans; les personnes prostituées; les personnes originaires de régions où le VIH est très présent (Afrique subsaharienne, Guyane, etc.) ; les consommateurs de drogues injectables ; les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels.

– TPE (Traitement Post-Exposition) : lire ci-dessus.

– Tasp (Traitement comme Prévention) : le traitement antirétroviral des personnes séropositives, s’il est bien conduit, en plus d’améliorer leur santé en empêchant la progression vers le SIDA et en augmentant leur espérance de vie, élimine le risque pour une personne séropositive de transmettre le virus à leur(s) partenaire(s) sexuel(s).

Sources

(1) Santé publique France.

(2) Aides.

(3) Aides.

(4) Santé publique France.

(5) Service d’informations sur le site.

 
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