Dans les pays riches, 1 personne sur 3 âgée de 85 ans risque de développer une démence. Face à la prévalence croissante de la démence, l’étude souligne une nouvelle fois l’impact particulier des exercices fractionnés de haute intensité (HIIT) qui contribuent à maintenir les fonctions cérébrales chez les personnes âgées jusqu’à 5 ans. Elle rejoint ainsi des recherches antérieures qui ont démontré que l’exercice active les cellules souches et augmente la production de neurones dans l’hippocampe, ce qui améliore la cognition.
L’auteur principal, le Dr Perry Bartlett, souligne ici le double effet de l’exercice intense et fractionnéà la fois un effet de stimulation de la cognition chez les personnes âgées en bonne santé mais aussi un retard durable dans le déclin cognitif.
L’étude, longitudinal, réalisé par scintigraphie cérébrale, a suivi des participants, âgés de 65 à 85 ans, invités à pratiquer un entraînement physique de 3 types ou niveaux d’intensité pendant 6 mois :
- Faible – principalement fonction motrice, équilibre et étirements
- Moyen : marche rapide sur tapis roulant
- Type HIIT élevé : soit, par séance, 4 cycles de course sur tapis roulant avec effort maximum
L’équipe a effectué des tests de biomarqueurs et les participants ont passé des tests cognitifs et des scanners cérébraux. L’analyse des données confirme que :
- seuls les exercices fractionnés de haute intensité conduisent à une amélioration cognitive qui se maintient pendant 5 ans ;
- chez les participants du groupe HIIT, des changements structurels et de connectivité sont observés dans l’hippocampe, la zone responsable de l’apprentissage et de la mémoire ;
- parmi ces mêmes participants, une augmentation des biomarqueurs sanguins corrélée à une amélioration de la cognition est également observée.
« Si nous pouvons changer la trajectoire du vieillissement et maintenir les gens en meilleure santé cognitive plus longtemps
grâce à une intervention simple comme l’exercice,
« Nous serons en mesure de nous sauver, nous-mêmes et nos sociétés, d’un énorme handicap personnel et de l’impact économique et social considérable associé à la démence. »
Les recherches se poursuivent Facteurs génétiques pouvant jouer un rôle dans la réponse d’une personne à l’exercice et sur le développement d’un outil de diagnostic des effets personnels de l’exercice.
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