Comment le reconnaître et quel suivi pour les patients ? – .

Comment le reconnaître et quel suivi pour les patients ? – .
Comment le reconnaître et quel suivi pour les patients ? – .

Vendredi 21 juin, c’était la Journée mondiale de solidarité contre la migraine. Cette maladie neurologique est fréquente et touche en moyenne 15% de la population mondiale, dont 20% des femmes, 10% des hommes et 5% des enfants.

Il n’existe pas de gène de la migraine, mais plutôt une prédisposition génétique. « Un migraineux a un cerveau hyperexcitable, sensible aux avantages et aux inconvénients : plus de sommeil, trop peu de sommeil, plus de stress, moins de stress, un repas gras, une hypoglycémie, des variations hormonales chez la femme », explique le Dr Christian Lucas, neurologue à Lille, interrogé par l’association La Voix des migraineux, qui lance, avec le groupe pharmaceutique Lundbeck, la campagne Combattre la migraine.

Comment reconnaître une migraine ?

La migraine se caractérise par une répétition de crises (au moins 5) modérées à sévères, qui durent entre 4 et 72 heures, sans traitement ou avec un traitement inefficace, explique l’Inserm. L’examen clinique est normal, tout comme l’imagerie médicale.

« Lors de ces crises, le mal de tête est souvent unilatéral, de tonalité pulsatile, d’intensité modérée à sévère et s’aggrave avec les activités physiques de routine ou conduit à l’évitement de ces activités », détaille la Fédération Française de Neurologie.

Cette douleur peut s’accompagner d’une hyperesthésie sensitive – gêne au bruit (phonophobie), à ​​la lumière (photophobie), aux odeurs (osmophobie) – et de troubles digestifs tels que des nausées et/ou des vomissements.

Une maladie neurologique invisible

La migraine est une maladie neurologique qui affecte le nerf trijumeau. « Ce nerf est composé de trois branches. Une branche innerve le front et également les méninges. Ce système dit trigéminovasculaire est activé lors des crises de migraine. (…) L’hypothalamus semble également jouer un rôle majeur dans le déclenchement des migraines », explique le Dr Demarquay, neurologue à Lyon, qui a répondu à la Voix des Migraineurs.

La migraine est invisible. Elle n’est pas causée par une lésion cérébrale qui serait visible à l’imagerie médicale mais par un trouble électrique et inflammatoire que l’imagerie standard ne « voit » pas. « En dehors de certains examens spécifiques, un scanner ou une IRM sont normaux. Certains patients me disent qu’ils aimeraient qu’on leur trouve quelque chose car ils voudraient qu’on les croie. (…) Cette face invisible est très souvent source de souffrance pour les patients. »

Qu’est-ce qu’une migraine sévère ?

Parmi les 10 millions de migraineux français, de nombreux patients souffrent de migraine sévère. Celle-ci est diagnostiquée chez des patients souffrant de 8 jours ou plus de migraine par mois et chez tout patient présentant des crises clairement invalidantes ou obtenant un score de 60 ou plus au HIT-6.

Ce test de six questions mesure l’impact de la migraine sur la qualité de vie des patients. À partir d’un score de 60, l’impact est considéré comme grave.

Chez 1 à 2 % de la population générale, la migraine est chronique. « On parle de migraine chronique à partir de 15 jours par mois, mais on sait qu’entre huit et douze jours par mois, il peut déjà y avoir un handicap extrêmement important dans la vie quotidienne », explains Dr. Geneviève Demarquay.

Avec des conséquences importantes sur la qualité de vie. « Les patients rapportent un fort impact sur la vie professionnelle, 51 % d’entre eux ayant manqué un ou plusieurs jours de travail au moins une fois au cours des 3 derniers mois en raison d’une crise », note l’association dans un communiqué. 13% d’entre eux renoncent même à travailler à cause de la migraine.

Autres chiffres avancés par l’association, concernant cette fois la sphère privée et familiale : 83% des migraineux déclarent souffrir de troubles du sommeil tandis que seulement 7% d’entre eux affirment avoir pu s’occuper de leurs enfants sans difficulté. « Plus de 48 % des patients souffrent d’anxiété et plus de 73 % de dépression. »

Quel suivi pour les patients ?

Sentiment d’illégitimité chez ces migraineux sévères, méconnaissance de la part des soignants, de nombreux patients ne sont pas suivis régulièrement pour leur migraine. Selon une enquête de la Voix des Migraineurs, il faut en moyenne 7 ans pour être diagnostiqué.

Ensuite, il faut trouver un médecin qui connaît la maladie et ensuite un traitement adapté au patient. Les migraineux sévères doivent être suivis par un spécialiste, un médecin de la douleur ou un neurologue. Mais le premier soignant impliqué dans le parcours de soins est le médecin traitant.

Plusieurs médicaments, dont les triptans, sont indiqués pour calmer les crises de migraine. Un traitement de fond est également prescrit, afin de réduire la fréquence des crises et leur intensité.

 
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