L’ANSM limite l’accès à cet antihistaminique qui fait « grossir les fesses »

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait déjà tiré la sonnette d’alarme ces dernières années. Elle a finalement décidé d’encadrer l’accès au Periactin, un antihistaminique utilisé à mauvais escient pour « faire grossir les fesses », dont les « mérites » étaient vantés sur les réseaux sociaux.

A partir du 10 juillet, ce médicament initialement prescrit pour les allergies ne sera disponible que sur ordonnance pour « limiter les abus ». […] pour une prise de poids à des fins esthétiques”, a indiqué ce mercredi l’ANSM.

Une silhouette similaire à celle de Kim Kardashian

« Le but est de dessiner un tour de taille marqué pour créer l’illusion d’une silhouette en sablier semblable à celle de la célèbre Kim Kardashian », soulignait par exemple dans son contenu l’influenceuse Poupette Kenza qui conseillait de prendre ce médicament pour « prendre trois kilos ». en moins d’un mois”.

La molécule présente, la cyproheptadine, qui traite les conjonctivites ou rhinites provoquées par les allergies, favorise en effet une augmentation de l’appétit. Mais il peut aussi provoquer une série d’effets secondaires, parfois graves, s’il est pris de manière incontrôlée, comme « des convulsions, de l’agitation, ou encore de la somnolence, une rétention urinaire, une tachycardie, une constipation, une sécheresse des muqueuses ». Ces effets ne sont pas anodins”, a déclaré à France Info Isabelle Yodjian, directrice médicale de l’Agence de sécurité du médicament.

“Nous ne sommes pas la police d’Internet”

L’ANSM a pris sa décision « sur la base de ce qu’on voit sur les réseaux sociaux où il y a toujours une promotion importante de l’usage « cosmétique » de ce soin, a expliqué Isabelle Yoldjian. Il est cependant difficile de se faire une idée de l’ampleur réelle du mésusage du Periactin car, au-delà des pharmacies, ce traitement est largement vendu en ligne, de manière difficilement contrôlable. Si la mesure prise par l’ANSM aura un effet en pharmacie, il est plus difficile d’évaluer dans quelle mesure elle aura un effet sur les ventes en ligne.

« Nous ne sommes pas la police d’Internet », a reconnu le directeur médical de l’ANSM, qui juge néanmoins que les actions entreprises par l’agence ont déjà contribué à une meilleure prise de conscience des risques liés à un mauvais usage de ce traitement.

 
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