Résurgence du Covid et percée de la coqueluche dans le Lot-et-Garonne

Résurgence du Covid et percée de la coqueluche dans le Lot-et-Garonne
Résurgence du Covid et percée de la coqueluche dans le Lot-et-Garonne

l’essentiel
Depuis la mi-mai, les professionnels de santé du Lot-et-Garonne observent une résurgence de l’épidémie de Covid-19 et de son variant FLiRT ; la coqueluche gagne également en force.

Les gestes barrières et le port du masque restent fortement recommandés pendant les vacances d’été et les brassages de population, rappelle l’ARS de Nouvelle-Aquitaine. Le Covid 19 reprend du terrain depuis mai avec une accélération des dépistages en juin et du taux de positivité.

Pour preuve, le laboratoire Jayan-Cerballiance Gascogne (Lot-et-Garonne et Gers) constate une hausse des dépistages par tests PCR : 77 demandes en avril dont 1% de positivité et 138 demandes entre le 1er juin et le 21 juin dont 15%. des tests PCR se sont révélés positifs. Les patients arrivent également avec des prescriptions de médecins pour réaliser des tests PCR coqueluche, ainsi que des sérologies réalisées à distance de la contamination. Depuis le seul 21 juin, sur le nombre de tests PCR coqueluche, 19,4% ont été positifs !

Les virus circulent

Selon le bulletin de Santé publique France du 25 juin communiqué par l’ARS Nouvelle-Aquitaine, on constate depuis mi-mai une hausse des suspicions de Covid-19 dans la Région (tendance similaire au niveau national), une augmentation progressive du nombre de SOS Médecins agit pour suspicion de Covid-19 et de la part d’activité associée, une légère augmentation du nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19, avec toutefois un faible niveau d’activité et aucune notion de gravité. La tendance de la coqueluche est également à la hausse, 5 800 cas ont été recensés par l’Institut Pasteur entre janvier et juin, ce qui représente 11 fois plus sur la même période en 2023. Il est fortement recommandé d’actualiser sa vaccination. DTCP (vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la polio) et en particulier chez la femme enceinte, puisque la durée de protection vaccinale est de 5 ans. Une fois adulte, le rappel devra avoir lieu à 25 ans, 45 ans et 65 ans avec des doses de rattrapage si nécessaire. « La situation dans le Lot-et-Garonne ne présente aucune atypique », précise la communication de l’ARS. Elle suit les tendances régionales et nationales de ces deux épidémies, « mais on constate que la circulation virale du Covid 19 est actuellement importante ».

Dette immunitaire

Un pharmacien de la banlieue d’Agen confirme également que les tests Covid se sont intensifiés en juin : 41 tests antigéniques pour suspicion de Covid contre un chiffre anecdotique en juin 2023. « On voit que les rappels du vaccin traditionnel (DTCP) qui inclut la coqueluche sont absolument pas à jour chez de nombreux patients, et nous avons des cas de tétanos.

Le Dr Jean-Marcel Mourgues, médecin généraliste à Pujols et vice-président de l’ordre national des médecins, atteste également de la reprise du Covid 19 : « Nous effectuons des tests antigéniques au cabinet médical et la hausse est importante depuis un mois avec des tableaux cliniques évoquant la grippe, voire des formes plus symptomatiques. Le virus présente un ARN, un matériel génétique qui varie facilement, d’où la succession de variants depuis 4 ans et demi. En mai, un troisième est positif, mais avec des expressions et une dramaturgie moins sérieuses. Cela se produit par vagues et ondulations de fréquence.

Concernant la coqueluche, le vice-président de l’Ordre, qui a également siégé dans le Lot-et-Garonne, parle d’une résurgence depuis le début du printemps, touchant adultes, lycéens et enfants. « Mais depuis l’automne, on observe une fréquence de maladies infectieuses des voies respiratoires : mycoplasmes, virus respiratoire syncytial et coqueluche entraînant une persistance d’un fond infectieux. Peut-être le résultat d’une dette immunitaire post-covid”. Un médecin de la rive gauche de la Garonne s’inquiète également de la réapparition de la coqueluche, qui avait disparu des écrans radar depuis 1983, avec parfois un retard de diagnostic brouillé par des toux persistantes mais qui ne s’apparentent pourtant pas à la caractéristique classique. du chant du coq. Le dépistage se fait par test PCR de la coqueluche en laboratoire ou par recherche d’immunoglobulines dans le sang.

Du Covid-19 au FLiRT

Alors que le SARS-CoV-2 circule tranquillement ces derniers mois, une nouvelle hausse des suspicions de Covid-19 est observée depuis la mi-mai 2024 dans la région, ainsi qu’au niveau national.

Avec l’arrivée d’une nouvelle mutation du virus Sars-Cov-2 surnommée « FLiRT », une nouvelle vague de contaminations est redoutée cet été. FLiRT est le terme utilisé pour décrire toute une famille de nouveaux variants (dont le variant dominant KP.2) du virus SARS-Cov-2 qui prédominent aux États-Unis et émergent en Europe.

Ces derniers sont des parents éloignés d’Omicron. Ils sont surnommés « FLiRT » en fonction des noms techniques des différentes mutations, dont l’une comprend les lettres « F » et « L », et dont une autre comprend les lettres « R » et « T ».

La baisse de l’immunité individuelle (infections antérieures et/ou dernière dose de vaccin) et les comportements de la population (rassemblements, vigilance réduite par exemple) peuvent favoriser la transmission.

 
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