L’Ambertois Roland Chevaleyre a bien connu Françoise Hardy

L’Ambertois Roland Chevaleyre a bien connu Françoise Hardy
L’Ambertois Roland Chevaleyre a bien connu Françoise Hardy

L’Ambertois Roland Chevaleyre a bien connu Françoise Hardy. Entre tendresse et souvenirs émouvants, il nous raconte quelques-uns de ces précieux moments d’amitié.

Les Ambertois le connaissent bien pour son implication dans le club de football local mais aussi pour ses concours de crochet radio qu’il organise chaque été. Et c’est cette passion commune pour le chant qui l’a amené, par hasard, à se lier d’amitié avec la chanteuse Françoise Hardy.

Comment s’est passée votre réunion ?

«J’avais 16 ans. J’ai été repéré sur une radio à Saint-Anthème et on m’a conseillé de tenter le casting du Conservatoire Mireille. J’ai fini septième, nous étions 30, comme au lycée. Et, parmi les étudiants, Françoise Hardy était là. J’ai aussi rencontré Serge Lama, Alice Dona, Marie-Paule Belle.

Quel a été votre premier sentiment en le voyant ?

Sa beauté. Sa simplicité et sa fragilité. Elle chantait peu, elle jouait de la guitare. Elle était très mélancolique. Elle a parlé de la sévérité de sa mère et de sa peur des foules.

Était-il possible d’imaginer qu’elle serait la star qu’elle était ?

Oui, parce qu’elle était auteur-compositeur, elle avait un talent fou. Quand je l’ai connue, elle écrivait « All the Boys and Girls ». Elle n’arrêtait pas de me répéter qu’elle ne monterait jamais sur scène pour chanter. Sa timidité l’en a empêchée, dit-elle.

Et votre amitié a duré…

Elle appréciait mon humour et on ne se prenait pas au sérieux, on parlait de tout. Elle s’intéressait à ma famille, à ma vie. J’ai ressenti beaucoup de solitude. Elle voulait que j’apprenne le piano et était sûre que je réussirais. Malheureusement, j’ai eu une double pleurésie et mes rêves ont été brisés. Elle m’a soutenu. Je me souviens de ses paroles : « tu aurais pu avoir une autre vie… ». Elle qui n’aimait pas le sien.

Au-delà du téléphone, avez-vous eu l’occasion de vous revoir ?

Oui, dans le spectacle « Ciel Mon Mardi » de Dechavanne en 1991. J’ai retrouvé la même fille, douce et attentionnée. Et une autre fois, en 1994, à la salle Pleyel, à Paris, aux côtés de Mireille. J’avais écrit les paroles de deux chansons et j’ai oublié les partitions ! Nous avions programmé son arrivée dans une radio à Ambert. Et puis le covid, la maladie…

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Quand lui as-tu parlé pour la dernière fois ?

Il y a un an. Elle m’a dit qu’elle ne saurait plus chanter. Finalement, elle a arrêté de parler.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris sa disparition ?

J’étais très malade… Tous les souvenirs revenaient en courant. Ce café sur les Champs-Élysées que nous avons pris avant d’aller au Conservatoire, mais aussi nos conversations autour de l’astrologie. Un jour, je lui ai dit que j’étais un poisson d’aquarium ascendant. Je n’ai jamais oublié cet éclat de rire.

Carole Éon

 
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