« 90 % des Français ne savent pas que la BPCO est la troisième cause de décès dans le monde, 2 tiers des Français n’ont jamais entendu parler de la BPCO (63 %) » : Sanofi dévoile les résultats d’une enquête inédite, réalisée avec BVA Xsight en octobre 2024.
Cette étude à grande échelle sur la BPCO, Maladie Pulmonaire Chronique Obstructive, a été réalisée sur un échantillon représentatif de 2 005 Français et 302 personnes touchées par cette pathologie.
Cette maladie respiratoire chronique est souvent sous-diagnostiquée et ses principaux facteurs de risque sont le tabagisme passif et actif (80 % des cas), la pollution et l’exposition professionnelle. La maladie entraîne une détérioration progressive de la fonction respiratoire, affectant la qualité de vie.
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Une maladie quasiment méconnue du grand public
Cette enquête révèle un manque important de connaissances sur cette maladie respiratoire : la BPCO est pourtant responsable de près de 20 000 décès par an, et est la 3ème cause de décès dans le monde. Mais selon l’étude, « les Français classent à tort cette maladie respiratoire comme la 8e cause de décès dans le monde derrière les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer du poumon, les infections respiratoires et le diabète » précise Sanofi.
63 % des Français n’ont jamais entendu parler de BPCO, une méconnaissance encore plus marquée chez les hommes (67 %) et les personnes appartenant à une catégorie socioprofessionnelle inférieure (71 %). Et même s’ils ont entendu parler de la BPCO, ils connaissent peu cette maladie : seule la moitié d’entre eux savent que le tabac en est la cause principale.
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Un impact sur la vie quotidienne, le sommeil, la vie sexuelle
Le quotidien des patients atteints est marqué par l’essoufflement, qui constitue le symptôme le plus significatif pour 9 patients sur 10, suivi par la fatigue et la toux.
“Dans ce contexte, la quasi-totalité des patients atteints de BPCO (94%) déclarent que leur vie quotidienne est impactée et la moitié d’entre eux très impactée (46%)” détaille l’étude. Et tous les aspects de la vie quotidienne, même les plus élémentaires, peuvent être impactés :
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Dormir pour 7 patients sur 10 (71%),
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Les gestes classiques comme s’habiller, se laver ou cuisiner deviennent compliqués voire impossibles pour la moitié des patients (52%),
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Vie affective et sexuelle : 1/3 rencontrent des problèmes sexuels (35%) et 17% ont des conflits au sein de leur relation.
Contraint de déménager ou d’arrêter toute activité professionnelle
Ces symptômes entraînent également des besoins d’amélioration de l’habitat, voire pour certains, de déménagement. Côté professionnel, la maladie empêche souvent une activité normale : 23 % des patients actifs au moment du diagnostic ont dû arrêter leur activité professionnelle plus tôt que prévu et 20 % envisageaient d’arrêter prématurément. 57% de ces patients actifs ont été arrêtés en raison de leur maladie, dont 14% définitivement.
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« Les patients atteints de BPCO semblent être victimes d’un double coup dur : en plus de symptômes invalidants, ils doivent également faire face à la stigmatisation », explique Sanofi. L’invisibilité de la maladie les amène à se justifier ou à se cacher des autres qui ne comprennent pas.
4 patients sur 10 déclarent s’être fait dire « que leur maladie était psychologique » et un tiers « qu’ils exagèrent l’épuisement provoqué par la toux ». Résultat, plus d’un tiers des patients atteints de BPCO ont déjà souffert de troubles anxieux et un quart de dépression.
Objectif : sensibiliser à la maladie
Cette étude approfondie sur la BPCO souligne la nécessité de communiquer sur cette pathologie, « dont la prévalence augmente au fil des années ». La quasi-totalité des patients interrogés souhaitent une campagne d’information auprès des Français, afin d’instaurer une meilleure prévention.
Un autre objectif est de mieux comprendre le diagnostic : bien qu’il suscite des inquiétudes chez les patients, il est souvent mal compris et mal interprété : « 66 % des patients pensaient que cela s’apparentait à une bronchite et 54 % ont continué à vivre comme si rien n’avait changé ».
Dans un rapport sur la santé respiratoire en France, la Cour des comptes a souligné l’importance de renforcer les politiques de prévention et de lutte contre les maladies respiratoires, notamment dans la lutte contre le tabac et la pollution de l’air. En 2021, les dépenses pour la prise en charge des maladies respiratoires chroniques étaient estimées à 3,7 milliards d’euros.