La moitié des personnes atteintes d’une IST n’en parlent pas à leurs partenaires sexuels

La moitié des personnes atteintes d’une IST n’en parlent pas à leurs partenaires sexuels
La moitié des personnes atteintes d’une IST n’en parlent pas à leurs partenaires sexuels

Temps de lecture : 2 minutes – Repéré sur The Conversation

Plus d’un million d’infections sexuellement transmissibles (IST) sont contractées chaque jour dans le monde par des personnes âgées de 15 à 49 ans. Si, selon les chiffres de Santé publique France, le taux de dépistage des IST bactériennes augmente en France en 2022, ces infections représentent un risque particulièrement important. problème de santé publique complexe.

Pour cause, très peu d’infections courantes sont stigmatisées comme les IST, explique The Conversation. Cette stigmatisation perpétue la honte et l’anxiété parmi les personnes diagnostiquées, ce qui peut les amener à retarder le dépistage ou le traitement. Il est important de noter que ce processus peut empêcher les personnes concernées d’informer leurs partenaires sexuels. Une étude récente a observé que seulement environ la moitié des sujets révélaient ou pensaient qu’ils devaient révéler une IST à leur partenaire avant les rapports sexuels.

Les auteurs de la recherche, publiée ce mois-ci dans le Journal of Sex Research, se sont concentrés sur trente-deux études. L’enquête révèle que les raisons les plus courantes de ce silence sont la peur de la réaction de l’autre et la peur du rejet. Certaines personnes considéraient cela comme une affaire privée, en particulier lors de relations sexuelles occasionnelles. D’autres pensaient qu’il n’y avait aucun risque de transmission en raison de l’absence de symptômes ou estimaient avoir pris suffisamment de précautions pour protéger leur partenaire.

« Une obligation morale »

Problème : Ce tabou peut empêcher une personne potentiellement exposée d’être testée et soignée. Ces travaux révèlent également que certaines personnes s’abstiennent totalement de toute activité sexuelle après un diagnostic d’IST, ou choisissent de ne pas s’engager dans une nouvelle relation sexuelle afin d’éviter d’informer leur partenaire de ce statut.

Concernant les personnes qui choisissent de porter le sujet sur la table, “Ils le font souvent parce qu’ils accordent de l’importance à l’honnêteté dans leur relation ou parce qu’ils considèrent la divulgation de leur IST comme une obligation morale”, écrivent Alexandra James et Jennifer Power, professeures agrégées au Centre australien de recherche sur le sexe, la santé et la société. D’autres révèlent leur infection pour protéger la santé de leur partenaire et éviter les problèmes qu’une IST non traitée peut causer, comme l’infertilité. D’autres encore choisissent de parler à leur partenaire pour obtenir un soutien émotionnel.

« L’éducation devrait inclure des informations non humiliantes qui démystifient les IST en rappelant aux jeunes qu’elles sont courantes, que le dépistage est simple et que la plupart des IST sont faciles à traiter.analysent Alexandra James et Jennifer Power. Une éducation qui se concentre uniquement sur les risques, les dangers et les aspects “ennuyeux” la sexualité aliène les jeunes et peut renforcer la stigmatisation liée aux IST. En conséquence, ils sont moins susceptibles de se faire tester ou de révéler une infection.» D’autant plus que les personnes de moins de 24 ans sont moins susceptibles que les personnes plus âgées de parler d’une IST à leurs partenaires sexuels.

En matière de contraception, les préservatifs sont les plus efficaces, notamment contre la chlamydia et la gonorrhée. Cependant, ils ne protègent pas nécessairement contre l’herpès, les verrues génitales ou la syphilis, qui peuvent se transmettre par contact cutané. Les digues dentaires peuvent être utilisées lors du sexe oral.

Pourtant, parler d’un tel diagnostic peut être inconfortable. Cependant, des ressources sont disponibles pour aider les gens à s’exprimer. Des services confidentiels permettent d’envoyer des notifications anonymes (par SMS ou email) aux partenaires sexuels afin de les avertir qu’ils ont potentiellement été exposés.

 
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