A l’image de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier, jeudi 14 novembre, la Journée du diabète à Dakar, au centre de santé d’Abass Ndao, et dans d’autres régions du pays. Opportunité saisie par les patients pour renforcer le plaidoyer sur la prise en charge de cette maladie très coûteuse.
Le diabète gagne du terrain dans le pays. Le nombre de cas ne cesse de croître, selon l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad). Avec des soins coûteux, composés de médicaments, d’analyses et de soins, de nombreux diabétiques ont du mal à suivre correctement le traitement recommandé par leur médecin. Devant les autorités du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ces patients ont plaidé, hier jeudi, pour la gratuité de ces soins voire la réduction de certains actes médicaux.
Pour Baye Omar Guèye, président d’Assad, les diabétiques sont confrontés à deux problèmes dans le traitement. Il s’agit de la disponibilité des médicaments et du défi de la qualité des soins. Une situation qui l’amène à faire appel aux Sénégalais pour leur implication dans la prévention, qui reste le maître mot. « Prévenir pour trois raisons : la première est la prévention primaire ; le deuxième, il est secondaire pour les diabétiques qui doivent éviter les complications et, enfin, le diabète doit être évité pour ceux qui ne l’ont pas, et reporté autant que possible… ».
Revenant sur le thème « Diabète et bien-être », M. Guèye a rapporté que 63% des diabétiques sont stressés de voir développer des complications imputables à la maladie, les 28% ont peur d’être touchés par cette pandémie. Mais ce qui est intéressant, c’est la peur de ce malheur. « Un diabétique peut vivre longtemps avec la maladie et être en bonne santé. La seule et unique raison est qu’il respecte son alimentation. L’association soutient les diabétiques, elle relève un défi qui est le suivi du traitement, la sensibilisation, mais aussi l’accompagnement social », a déclaré Baye Omar Guèye.
Et d’ajouter : « 80 % des diabétiques sont issus de familles pauvres. Et, avec une maladie trop coûteuse, il est difficile de relever les défis, notamment de suivre correctement son traitement. C’est pourquoi cet aspect du développement doit être pris en compte par les leaders d’opinion.
Au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le secrétaire général dudit département, Serigne Mbaye, a déclaré être à l’écoute des personnes vivant avec le diabète afin de faire part de leurs inquiétudes au ministre de la Santé.