Face au problème chronique et croissant de l’approvisionnement en médicaments, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, présenté au Sénat par le gouvernement, prévoit trois mesures impliquant directement les professionnels de santé. Ces mesures doivent être prises non seulement en cas de pénurie, mais aussi en amont, en cas de risque de pénurie ou pour préserver la disponibilité de produits dont la demande fluctue selon la saisonnalité (antibiotiques…). ” C’était déjà potentiellement le cas mais ici, c’est l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) qui est chargée des mesures de prévention. », a commenté Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Agir plus en amont
La première mesure est l’élargissement du champ des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) pouvant être substitués par le pharmacien en cas de tension, sur recommandation de l’ANSM, et selon des modalités préétablies. ” Le pharmacien n’aura qu’à appuyer sur le bouton et ça marche ! », a salué Philippe Besset. Une autre mesure est l’obligation pour le médecin prescripteur de recourir à une ordonnance de dispense conditionnelle. Ces deux mesures sont qualifiées de « bonnes idées », par Philippe Besset, qui rejette la troisième, l’obligation de dispense à l’unité, jugée « prend beaucoup de temps ».