L’ESSENTIEL
- La dépression post-partum se caractérise par de la tristesse, un sentiment de culpabilité, une perte d’intérêt pour le nourrisson et parfois même des pensées suicidaires.
- Pratiquer une activité physique, au moins 80 minutes par semaine, réduirait le risque et la gravité de la dépression post-partum.
- Cela peut être des étirements, de l’aérobic ou même du yoga.
Au moins une femme sur dix est touchée par la dépression post-partum selon l’Assurance maladie. “Ce trouble associe une tristesse intense et inexpliquée, une labilité émotionnelle, des troubles du sommeil, des croyances négatives accompagnées d’un sentiment de culpabilité, une perte d’intérêt pour le nourrisson, une dépréciation des compétences maternelles, voire des idées suicidaires.prévient l’organisation. Pour limiter les risques d’en souffrir et réduire la gravité des symptômes, il faut faire du sport. C’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs canadiens, publiée dans BMJ.
Le sport, un outil accessible pour réduire les risques de troubles psychologiques
Ces scientifiques soulignent que des recherches déjà publiées ont montré que l’activité physique est un traitement efficace contre la dépression et l’anxiété. “Mais on ne sait pas si cela peut réduire la gravité du baby blues dans les premières semaines après l’accouchement ou diminuer le risque de dépression majeure du post-partum plusieurs mois plus tard.indiquent-ils. Pour le savoir, ils ont rassemblé des études publiées sur le sujet. Au total, ils en ont sélectionné 35, réunissant plus de 4 000 participants. Ils se sont intéressés à différentes techniques pour traiter la dépression et l’anxiété dans les semaines et mois suivant l’accouchement. Une partie d’entre eux était consacrée aux effets de l’exercice physique. Il s’agissait de séances de sport d’une durée de 15 à 90 minutes, une à cinq fois par semaine. Il peut s’agir d’exercices d’aérobic, de renforcement musculaire, d’étirements, de yoga ou d’un mélange de tout cela.
80 minutes d’activité physique hebdomadaire pour réduire le risque de dépression post-partum
L’analyse des données montre que les traitements basés sur l’exercice étaient associés à des symptômes moins graves de dépression et d’anxiété après l’accouchement et à une réduction de moitié du risque (45 %) de dépression post-partum. l’accouchement majeur, par rapport à l’absence d’activité physique. Cette réduction des symptômes était plus marquée lorsque la pratique sportive débutait dans les douze semaines suivant l’accouchement. “Plus le volume d’exercice est élevé, plus la gravité des symptômes dépressifs est réduite.notent les auteurs. Mais le seuil minimum requis pour une réduction modérée de la gravité des symptômes est de réaliser au moins 80 minutes d’exercice d’intensité modérée par semaine, réparties sur au moins 4 jours de la semaine.
Dépression post-partum : détecter rapidement les symptômes pour faciliter la guérison
Pour l’instant, les chercheurs ne savent pas comment expliquer comment l’exercice physique affecte les symptômes de la dépression post-partum. Mais ils insistent : exercice physique dans les trois premiers mois après l’accouchement »a le potentiel d’améliorer considérablement la santé mentale post-partum ». Selon l’Assurance Maladie, une prise en charge appropriée de la dépression post-partum permet d’en guérir dès la première année. Pour cela, il est essentiel qu’elle soit détectée précocement. “Si vous ne vous sentez pas bien, n’attendez pas pour demander de l’aidealerte l’Assurance Maladie. Exprimez très rapidement vos difficultés à votre partenaire et aux professionnels de santé qui vous accompagnent.