Les scientifiques mettent en garde les fumeurs contre ces arômes de cigarette électronique trop dangereux

Les scientifiques mettent en garde les fumeurs contre ces arômes de cigarette électronique trop dangereux
Les scientifiques mettent en garde les fumeurs contre ces arômes de cigarette électronique trop dangereux

En 2023, une enquête auprès de Santé publique
a révélé que plus d’un tiers des adultes âgés de 18 à 75 ans avaient déjà testé le cigarette électronique. Equipé d’une batterie, d’un atomiseur et d’un liquide aux multiples substances, il reproduit les sensations des cigarettes classiques, sans combustion ni dégagement de fumée. substances cancérigènes fumée.

Considéré comme moins nocif, son innocuité à long terme reste à prouver. Encore, 52,9% des répondants le considèrent comme dangereux, voire plus dangereux, que le tabac, et huit personnes sur dix pensent qu’il peut provoquer le cancer. Par ailleurs, en 2021, le marché français de la vape a atteint près de 820 millions d’eurosplaçant la France au troisième rang mondial
après les Etats-Unis et le Royaume-Uni. En Europe, selon l’Eurobaromètre 2021, 6 % des Français de 15 ans et plus vapotent, se plaçant juste derrière l’Irlande, bien au-dessus de la moyenne européenne de 2 %.

Cigarette électronique : le choix du e-liquide, un enjeu clé pour réussir son sevrage

Lorsqu’un fumeur opte pour une cigarette électronique dans l’espoir de sevrage progressifle succès repose sur le choix précis du e-liquide et un dosage adéquat de nicotine. Ces e-liquides, composés notamment de propylène glycol, de glycérine végétale et parfois de nicotine en doses variées, sont également disponibles dans une version multitude d’arômess : mentholé, fruité, café ou épices, pour répondre aux envies les plus diverses, comme le disent nos confrères de Version Féminine.

Cependant, l’impact de ces arômes lorsqu’ils sont inhalés reste flou, une question centrale qui France Assos Santé
souligne : ” Bien qu’ils soient d’usage courant, nous ne savons pas actuellement quel pourrait être leur effet lorsqu’ils sont inhalés : c’est
la principale incertitude de la cigarette électronique.
» Le véritable enjeu réside donc dans le choix du e-liquide, bien plus que dans l’appareil, et touche également le teneur en nicotine ainsi que les arômes inhalés, dont les effets à long terme restent à élucider.

crédit photo : Shutterstock La réussite de l’arrêt de la cigarette électronique dépend du choix du e-liquide et du dosage.

Le danger méconnu des arômes échauffés dans une cigarette électronique

Ainsi, bien que ces substances soient autorisées pour l’industrie alimentaire, leur impact lors de leur utilisation
chauffé et inhalé reste largement méconnu. Le ministère de la Santé indique qu’il y a aujourd’hui davantage
7 000 saveurs différenteset parmi eux, certains comme le cannelle, fraise ou menthol
attirer une attention particulière.

Le site Stop Tabac alerte sur le sujet, précisant que «
des études ont rapporté une cytotoxicité accrue (action destructrice d’une substance sur les cellules) et des perturbations des biomarqueurs pro-inflammatoires avec certains arômes et un augmentation du stress oxydatif. » Une étude récente met également en garde contre les cigarettes électroniques aromatisé aux baies.

Les arômes des cigarettes électroniques à la loupe des scientifiques

Publié dans la revue PNAS par des chercheurs de l’Université McGill, il démontre que ces arômes pourraient affaiblir la défenses naturelles des poumonsce qui rend plus difficile la lutte contre les infections. L’étude visait à
comparer les effets des cigarettes électroniques aromatisées à celles sans arômes. En 2019, des cas de lésions pulmonaires chez les adolescents a conduit le professeur Ajitha Thanabalasuriar à exposer des souris à la vapeur de cigarettes électroniques, observant ainsi leurs cellules immunitaires en temps réel. L’équipe a étudié les macrophages alvéolaires, les cellules chargées de débarrasser les poumons des particules nocives.

Les résultats ont montré que les produits chimiques présents dans les vapes aromatisées aux baies pourraient «
paralyser » ces cellules
rendant le corps plus vulnérable aux infections respiratoires, contrairement aux vapes sans saveur. Bien que tout vapotage puisse être nocif, cette étude confirme que les arômes ajoutés aggravent les risques pulmonaires. L’expert prévient : « Nous devons faire attention aux types d’arômes que nous utilisons dans ces produits. Ils ont peut-être effets indésirables. Je pense que c’est vraiment le message à retenir, surtout pour certains de ces produits de vapotage qui sont commercialisés auprès des jeunes : la façon dont ils sont vendus, le type de contenant dans lequel ils sont vendus… c’est très coloré
donc vraiment attrayant pour les enfants et cela peut être une très mauvaise chose.
»

Précautions à prendre avec les cigarettes électroniques selon le ministère de la Santé

L’étude a néanmoins ses limitesétant basé sur des modèles animaux et une saveur unique, ce qui amène les chercheurs à conclure que « des travaux supplémentaires sont nécessaires pour identifier les composés spécifiques présents dans les vapes aromatisées aux baies responsables de laaltération des cellules immunitairess et de confirmer si les effets observés chez la souris se produisent également chez l’homme. »

crédit photo : Shutterstock Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les effets des arômes sur la santé

En 2022, 7,3 % des adultes en France déclaraient vapoter, dont 5,5 % quotidiennement, selon Santé Publique France. Le ministère de la Santé recommande un utilisation strictement réglementée
pour l’arrêt du tabac chez les fumeurs dépendants, avec précautions sur les doses, l’étiquetage et la sécurité de la nicotine, déconseillant tout mélange ou ajout de substances dans les e-liquides.

 
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